Les entreprises canadiennes accusent un retard dans leur approche de gestion des risques, révèle un rapport de PwC Canada. En plus d’être plus vulnérables aux perturbations que les entreprises à l’échelle mondiale, moins de 33 % d’entre elles affirment donner des formations ponctuelles sur les risques potentiels nouveaux ou existants lorsque de nouveaux risques apparaissent, alors que ce chiffre se situe à 50 % ailleurs dans le monde.

De manière générale, 66 % des entreprises sondées disent offrir une formation obligatoire sur l’éthique et la conformité à tous leurs employés, contre 75 % dans le monde.

« Seulement 40 % des entreprises canadiennes gèrent le risque opérationnel de façon efficace. En déplaçant la gestion des risques à la première ligne, elles seraient en mesure de renforcer leur culture de gestion des risques », souligne Kishan Dial, associé, services Risque et conformité.

Gérer les risques à partir de la deuxième ligne

Pourtant, les répondants savent que la gestion des risques sur la première ligne « permettrait d’atténuer leur vulnérabilité aux risques ». Malgré tout, plusieurs d’entre elles gèrent les risques à partir de la deuxième (gestion des risques/conformité), et de la troisième ligne (audit interne). Les sondés justifient cette situation par un manque de ressources qualifiées.

« Bien que les entreprises canadiennes aient réalisé certains progrès pour ce qui est de leur vulnérabilité aux risques, il leur reste encore beaucoup à faire pour rattraper leurs concurrents mondiaux. En déplaçant la gestion des risques à la première ligne, la direction aura une meilleure compréhension des risques et une plus grande capacité à les gérer avec agilité et de façon proactive », ajoute M. Dial.

Selon PwC, les principaux domaines de risque et de perturbation auxquels les entreprises canadiennes feront face sont les progrès technologiques, le capital humain et les opérations.