Une analyse de S&P Global Market Intelligence soulève que les fintechs ont la distribution directe dans leur mire. Et tout est une question de ratios de commission, disent les auteurs.

La firme explique que les commissions coutent cher aux compagnies d’assurance et que d’éliminer les agents pourrait leur faire économiser ces couts. Les fintechs entrent alors en jeu, en proposant des applications technologiques que les consommateurs peuvent utiliser pour se procurer leurs produits d’assurance.

« Bien que nous ne croyions pas que les fintechs causent des perturbations séismiques dans l’industrie de l’assurance, puisque la distribution directe n’est pas un concept nouveau, les segments qui présentent de hauts ratios de commission sont les plus susceptibles d’être perturbés », précise S&P.

Intérêt en assurance habitation

S&P croit que les fintechs s’intéresseront davantage au segment d’assurance habitation puisque les commissions y sont plus importantes. En effet, le ratio de commission dans le segment est de 13 % pour les souscripteurs américains, contre 8 % en assurance automobile.

« Les ratios de commission suggèrent que le segment d’assurance habitation est plus dépendant des agents humains que l’assurance automobile des particuliers », soulignent les auteurs du rapport.

La distribution directe en croissance

S&P estime qu’en 2017, 27 % des primes en assurance automobile des particuliers aux États-Unis ont été souscrites via un modèle de distribution directe. Elle croit aussi que le modèle direct sera en croissance dans le segment, alors que 30 % des primes totales en assurance automobile des particuliers seront souscrites de cette façon d’ici 2022. Cela représentera alors 90 milliards de dollars américains.

La firme ajoute que le marché de l’assurance habitation est particulièrement intéressant pour ces entreprises. Actuellement, environ 12 % des primes en assurance habitation sont souscrites en distribution directe.