À l’échelle mondiale, les investissements en capital de risque dans les technologies de l’assurance ont dépassé les 9 milliards de dollars américains (G$ US), dans plus de 1000 startups. Seulement en 2018, quelque 204 projets ont ainsi permis de lever des capitaux totalisant 2,6 G$ US. Il n’y a aucun ralentissement à cet égard.
Ces données ont été révélées lors d’une conférence à InsurTech Québec, qui s’est déroulée en avril dernier et à laquelle trois experts de la firme Deloitte ont participé.
Soulignons tout de même que la taille des investissements est plus réduite, car pour des montants relativement similaires investis en 2015 (2,69 G$ US), seulement 124 entreprises avaient ainsi été financées. « C’est pour cela qu’on parle de la deuxième vague, parce que désormais, les investissements sont faits de manière plus rationnelle, avec des objectifs mieux ciblés », explique Mukul Ahuja, leadeur stratégique chez Omnia AI, la division en intelligence artificielle chez Deloitte.
Imiter la convivialité
Les nouvelles entreprises du secteur de l’assurtech ont montré leur capacité à imiter la convivialité des plateformes des grandes firmes de la Silicon Valley afin d’améliorer l’expérience des consommateurs. Leurs efforts en matière d’innovation ont une influence déterminante sur les investissements réalisés par les assureurs existants, lesquels sont confrontés aux exigences nouvelles de leurs clients.
Or, les nouveaux joueurs ont surestimé la volonté des consommateurs à délaisser les assureurs existants. De plus, dans certains segments, l’émergence de nouveaux joueurs est très difficile tant la concurrence y est déjà vive.
Néanmoins, les nouveaux joueurs se multiplient. Fin 2018, Deloitte dénombrait 1 516 assurtechs, dont 46 au Canada. Au pays, les nouveaux joueurs sont principalement dans la distribution numérique, l’automatisation des procédés et l’analyse de données.