S&P Global Ratings affirme que les réassureurs devront s’adapter rapidement aux dangers liés aux cyberrisques. Or, l’industrie pourrait en tirer profit facilement, d’après la firme de notation américaine.
« Nous pensons que les réassureurs sont bien placés pour exploiter ce potentiel commercial s’ils peuvent développer des cyberécosystèmes et améliorer la modélisation numérique, tout en gérant les risques d’accumulation et la cyberexposition », dit Johannes Bender, analyste de crédit chez S&P Global Ratings.
Du travail à faire
D’après la firme de notation, l’origine humaine des cyberattaques, les données historiques limitées et l’expertise nécessaire en matière d’informatique rendent la tâche difficile aux assureurs et aux réassureurs.
« Si les (ré) assureurs ne commencent pas à filtrer leur portefeuille d’assurance pour des cyberexpositions ou à les gérer, les pertes pourraient devenir importantes et amener une volatilité en termes de capital et des bénéfices dans un avenir proche », explique S&P.
L’entreprise affirme néanmoins que le marché de la cyberassurance continuera de croitre au courant des prochaines années. D’ici 2022, les primes brutes souscrites pourraient passer la barre des 8 milliards de dollars américains (G$ US), alors qu’en 2018, elles ont été de 5 G$ US.