Alors que le ratio de solvabilité des régimes de retraite atteint des sommets inédits depuis 10 ans, les promoteurs de régime tentent de répondre activement aux défis posés par les marchés et aux changements de règlementation, selon une étude d’Aon.

Le sondage, qui interroge les responsables de 124 régimes de retraite regroupant près de 1,5 million de participants, révèle que les promoteurs adoptent une nouvelle approche de la gestion des risques et des placements, pour s’adapter à la constante évolution des marchés des capitaux. De plus, le sondage indique que les promoteurs répondent de manière proactive à la réforme de la loi sur les retraites des différentes provinces et territoires.

« Une approche tridimensionnelle »

« Les régimes de retraite ont l’occasion d’adopter une approche tridimensionnelle qui se concentre sur la diversification, la réduction du risque et le dynamisme pour répondre aux changements, a indiqué Claude Lockhead, associé exécutif de la pratique Retraite d’Aon Hewitt. La nécessité d’adopter des stratégies réactives est particulièrement évidente dans les provinces et territoires qui ont modifié leur législation sur les régimes de retraite, car le sondage révèle que les promoteurs remanient leurs stratégies de capitalisation et de placement. »

Ainsi, ce sont 92 % des régimes qui possèdent une stratégie à long terme pour atteindre leurs objectifs, les promoteurs de régime du secteur privé adoptant plus activement des mesures afin de réduire le risque que les régimes du secteur public, dont la priorité est la stabilité des coûts.

Adapter ses stratégies

Par ailleurs, bien que les promoteurs de régime aient à leur disposition des outils pour les aider à comprendre et à gérer les risques des régimes de retraite, 90 % d’entre eux ne mesurent toujours pas leurs progrès en fonction de leurs objectifs à long terme.

Enfin, il est à souligner que les promoteurs de régime adaptent leur stratégie de placement à la conjoncture de faible taux d’intérêt et de valorisations élevées : 30 % d'entre eux ont ainsi réduit la pondération des obligations, la plupart investissent ou pensent investir dans des placements moins traditionnels, tels que l’immobilier (82 %) et l’infrastructure (79 %), et un nombre croissant (25 %) ont recours à des conseillers externes pour mettre en œuvre les politiques de placement (solutions de consultation active en gestion de placements).