Les utilisateurs de fonds de série F ont constaté une croissance de leurs affaires. Parmi d’autres, De Champlain Groupe financier dit avoir gagné des clients.
« Les changements règlementaires qui s’en viennent indiquent que nous quitterons le monde des commissions pour celui des honoraires. Nous savons que cela est inévitable. Dans deux ou trois ans, toutes les commissions auront disparu. Il faut s’adapter. Nous placer en avant de ce changement nous a permis d’attirer de nouveaux clients. Certains d’entre eux m’ont dit : vous travaillez à honoraires ? Je veux vous rencontrer. Leur parler de commissions est une mauvaise réponse », insiste son PDG Sylvain De Champlain.
Comme pour De Champlain Groupe financier, le virage d’Éric Gosselin, de Services financiers Eric F. Gosselin, a entrainé une croissance de son portefeuille d’affaires. « Ma pratique à honoraires m’a permis de faire croitre mes affaires. Avec les fonds de série F, j’enlève les commissions de suivi. Je négocie dorénavant l’honoraire de suivi. Je peux alors appliquer une tarification unique pour le client, qui aura les mêmes honoraires pour toutes ses catégories de fonds et ses différents profils de portefeuille. Les gens ne paient pas pour un fonds, mais pour des conseils », soutient le planificateur financier.
Droit de réclamer un crédit d’impôt
Pour sa part, Sylvain De Champlain souligne un autre avantage des fonds de série F : bien que la taxe à la consommation s’y applique (TPS/TVQ), les honoraires donnent droit au client de réclamer un crédit d’impôt. Toutes les économies comptent, insiste-t-il.
« Lorsque le client verra sur son relevé annuel des honoraires de 5 000 $ pour son compte de 500 000 $, il se demandera quel service il obtient en retour. La valeur du conseiller prendra alors tout son sens. Ceux qui auront développé un service relationnel solide auront d’extraordinaires opportunités », croit-il.
Avoir les reins solides : 3 ans pour revenir au même point
Les conseillers devront avoir les reins solides pour effectuer le virage vers les honoraires. « C’est sûr que tu ne feras plus les mêmes chiffres qu’avant. Avec des honoraires de 1 % plutôt qu’une commission de 3,5 %, cela prendra trois ans et demi pour revenir à peu près au même point », souligne M. De Champlain. C’est pourquoi 30 % des conseillers ont quitté l’industrie depuis que le Royaume-Uni a interdit les commissions, rappelle le président du cabinet De Champlain Groupe financier.