Les tarifs mondiaux de l’assurance commerciale ont chuté de 1 % au troisième trimestre de 2024, selon le Global Insurance Market Index de Marsh McLennan. La firme affirme qu’il s’agit de la première baisse trimestrielle enregistrée par l’indice depuis le troisième trimestre de 2017. 

Au Canada, les taux ont diminué de 3 % au cours du trimestre, selon le cabinet.

À l’échelle mondiale, les taux des lignes de responsabilité ont augmenté de 6 % après avoir augmenté de 3 % au cours de chacun des sept trimestres précédents, disent-ils, « en grande partie en raison des préoccupations concernant les importantes indemnités accordées par les jurys dans les tribunaux américains ».

Les assurances financières et professionnelles ont baissé de 7 % au niveau mondial, soit le neuvième trimestre consécutif de baisse — les taux ont baissé dans toutes les régions — et les taux de cyberassurance ont baissé de 6 % au niveau mondial, là encore avec des baisses signalées dans toutes les régions. « Un plus grand nombre de polices non cybernétiques contenaient des exclusions cybernétiques », écrivent-ils.

Assurances financières et professionnelles  

Les baisses de taux au Canada comprennent une diminution de 1 % des taux d’assurance de dommages, une baisse de 4 % des taux d’assurance des risques divers, une réduction de 5 % des taux d’assurance des services financiers et professionnels et une diminution de 1 % des taux de cyberassurance.

En ce qui concerne l’assurance dommages, les assureurs affirment que les capacités disponibles au Canada et à l’étranger sont toujours abondantes. Par ailleurs, les souscripteurs continuent de porter une attention particulière à la gestion des risques liés aux périls secondaires. 

 La concurrence s’est intensifiée parmi les assureurs en responsabilité civile, « ce qui a généralement conduit à une augmentation des limites déployées alors que les assureurs sont entrés dans de nouvelles classes d’activités et secteurs, et se sont montrés plus disposés à négocier les termes et conditions », indiquent les auteurs du rapport.

« Des pertes et règlements importants — en lien avec des réclamations liées aux opioïdes, aux fusillades de masse, aux collisions de véhicules, aux expositions non assurées en automobile, aux recours collectifs pour découlant du syndrome de stress post-traumatique et à la responsabilité des produits — ont généralement entraîné des offres de polices plus restrictives et une augmentation des exigences en matière d’informations de souscription. » 

Chez les assureurs spécialisés en cybersécurité, la couverture continue de s’élargir, notamment avec la suppression des exigences de coassurance et l’augmentation des sous-limites de couverture. « Les assureurs ont continué d’évaluer favorablement les clients ayant amélioré leur cybersécurité, ouvrant généralement la possibilité de rétentions plus faibles », concluent les auteurs.