Un nombre important de Canadiens comptent sur des revenus provenant de l’économie des petits boulots pour joindre les deux bouts, et une grande partie d’entre eux sont largement sous-assurés, selon un nouveau rapport de Securian Canada intitulé Behind the Gig : Securian Canada Insights

Quelque 18 % des travailleurs à la demande ne sont pas assurés ; parmi ceux qui dépendent exclusivement de ce type de travail comme unique source de revenu, 50 % déclarent ne pas avoir d’assurance. Cette lacune significative en matière d’assurance persiste malgré le fait que 86 % reconnaissent que l’assurance est nécessaire et que 78 % en voient la valeur. 

« Un obstacle majeur à l’obtention d’une assurance est le coût perçu », ajoutent les chercheurs du rapport dans un communiqué accompagnant la publication. « Près des deux tiers (63 %) des travailleurs à la demande non assurés pensent qu’ils ne peuvent pas se permettre une couverture. » 

Vulnérabilité financière 

En général, 22 % des Canadiens, soit environ 7,3 millions d’adultes à travers le pays, sont des travailleurs à la demande, selon le rapport. Parmi les répondants à l’enquête, 57 % disent dépendre de ce type de travail pour compléter leur revenu principal. « Nos données montrent que les travailleurs à la demande sont souvent financièrement vulnérables, ce qui soulève des préoccupations quant à la sécurité financière à long terme de ce segment émergent de la main-d’œuvre », soulignent-ils.

« Près des trois quarts, soit 73 %, de tous les travailleurs à la demande sont également employés à temps plein ou à temps partiel en dehors de leur travail occasionnel. » 

La majorité des 2 020 répondants à l’enquête ont également déclaré qu’ils ne prévoyaient pas souscrire une police d’assurance dans le futur : 76 % ont indiqué ne pas avoir l’intention d’en acheter, tandis que 24 % ont affirmé avoir des plans pour obtenir une couverture. 

« Dans de nombreux cas, la perception d’un coût trop élevé demeure le principal obstacle », soulignent les chercheurs. « Lever les barrières à l’accès à des outils financiers importants, comme l’assurance, est crucial pour aider les travailleurs à la demande canadiens à protéger leur avenir financier », concluent-ils.