La restauration et la reconstruction des bâtiments touchés par les inondations qui font rage un peu partout au Québec s’échelonneront sur plusieurs mois, selon des restaurateurs après-sinistres.
« Puisque l’été et les vacances de la construction arrivent rapidement, les travaux ne seront pas encore terminés à l’Halloween pour certains », évalue Christine Dufour, présidente de Sinisco. Elle mentionne que pour une résidence assurée, pour laquelle les devis de construction seront émis à temps, et où les échéanciers seront respectés, la reconstruction pourrait se faire en 2 ou 3 mois. Toutefois, il s’agit d’un scénario de rêve et il est peu probable qu’il se réalise vu le nombre de ménages touchés.
« Un grand travail de communication à faire »
« Il y aura un grand travail de communication à faire pour gérer les attentes des propriétaires de résidence quant aux délais, mais ils doivent comprendre que la nature nous a joué un tour et qu’on parle maintenant de quelques mois de travail », affirme Nancy Raymond, présidente de Steamatic. Mme Raymond songe d’ailleurs à déployer son plan catastrophe et faire appel à des équipes de l’extérieur pour prêter main forte aux sinistrés des régions les plus touchées.
Quant à Sylvain Brosseau, expert en bâtiment chez Burex, celui-ci estime que les travaux prendront un an ou deux. « En plus de tous les sous-sols touchés, 5% des résidences sont considérées pertes totales », conclut-il. Il précise que même s’il n’y a qu’un pied et demi d’eau dans le sous-sol, il faudra le refaire complètement.
Des dommages difficiles à évaluer
L’étendue des dommages est difficile à évaluer puisqu’on ne sait pas quand l’eau s’évacuera. « Tant que l’eau sera là, nous sommes limités dans les actions que nous pouvons prendre », souligne Mme Raymond.
« C’est comme donner un diagnostic par téléphone. Je ne peux pas dire ce qu’il en est si je n’ai pas vu les dommages sur place, et ce sera différent d’une maison à l’autre. La réalité c’est qu’il faut voir jusqu’à quel point le bâtiment est inondé, depuis combien de temps et si l’eau est contaminée ou non », ajoute Mme Dufour.