Les troubles mentaux ont constitué la principale cause d’invalidité chez les femmes bénéficiaires du régime de la Régie des rentes du Québec (RRQ), comptant pour 30% des bénéficiaires totaux au 31 décembre 2003.C’est ce que révèle la RRQ dans son Étude sur l’évolution de la clientèle de la rente d’invalidité de 1970 à 2003.

Le phénomène est moins marquant chez les hommes, où les troubles cardio-vasculaires dominent. Les hommes affectés de troubles mentaux ont constitué 21% des bénéficiaires totaux inscrits au régime de la RRQ au 31 décembre 2003.

La Régie constate de plus que la proportion de bénéficiaires d’une rente d’invalidité en raison de troubles mentaux a doublé au Québec depuis les débuts de son régime.

La tendance se maintient puisqu’en 2003, les femmes ont représenté 20% de l’ensemble des personnes nouvellement bénéficiaires du régime. Le cancer et les maladies du système musculo-squelettique sont les deux autres principales causes chez les nouvelles bénéficiaires.

Chez les nouveaux bénéficiaires, les troubles mentaux sont aussi un fait moins marquant chez les hommes. Chez ceux qui sont devenus invalides en 2003, les hommes atteints de troubles mentaux ont constitué une proportion de 14 %. Chez eux, ce sont les troubles du système musculo-squelettique (20% des nouveaux bénéficiaires en 2003) et cardio-vasculaires (17% des nouveaux bénéficiaires en 2003) qui tiennent le haut du pavé.

Cette étude révèle d’ailleurs que les troubles mentaux représentent le plus de nouveaux cas d’invalidité chez les gens âgés de moins de 40 ans. La Régie réunit sous l’étiquette « troubles mentaux » les psychoses schizophréniques et maniaco-dépressives, les états anxieux liés au stress, les troubles de la personnalité et les troubles dépressifs.

Parmi les autres causes d’invalidité étudiées, les maladies du système nerveux telles l’Alzheimer et le Parkinson demeurent stables, alors que le nombre de cas engendrés par des troubles cardio-vasculaire et respiratoire régresse.

De moins de 2 000 en 1970, la clientèle en invalidité de la RRQ est passée à 70 000 en 2003. Cette hausse est attribuable à l’assouplissement du régime et à une croissance marquée du nombre de femmes bénéficiaires en raison de leur arrivée massive sur le marché du travail. Les femmes sont ainsi passées de 10% à 42% des nouveaux bénéficiaires entre 1970 et 2003.