La croissance de l'industrie du voyage au cours des dernières années a donné aux voyageurs une vaste gamme de choix. Ils peuvent sortir des sentiers battus dans de nombreuses parties du monde et élaborer leurs propres itinéraires de voyage avec les exploitants des tours d'aventure.

Les voyageurs aventuriers proviennent maintenant de tous les groupes d'âge, à partir des très jeunes jusqu'aux octogénaires, selon Gilles Valade, président du Adventure Studies Department de l'école de tourisme de l'université Thompson Rivers, à Kamloops, en Colombie-Britannique. « Les boomers, en particulier, veulent voir de nouvelles choses et plus en profondeur. Ils sont partants pour se rendre dans des régions isolées ».

Les voyageurs aventuriers ont besoin d'assurance voyage et leur destination n'est généralement pas un problème, selon Martha Turnbull, présidente de la Travel Health Insurance Association of Canada, à Toronto. La destination peut toutefois poser un problème si le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international a émis un avertissement de guerre, d'émeutes ou de catastrophe naturelle.

« Selon leur âge et leur santé, les voyageurs aventuriers pourraient même obtenir de l'assurance pour une excursion pédestre en Extrême-Orient. Ce sont les activités qu'ils pourraient prévoir, comme l'alpinisme en haute altitude, que certaines compagnies excluent », dit-elle.

Ceux qui planifient des activités et des sports à risque élevé auront besoin d'une couverture médicale appropriée ainsi qu'une assurance évacuation, dit Gilles Valade. « S'ils se blessent, ils devront être transportés à l'hôpital à partir d'une région éloignée. Ils doivent savoir si la couverture d'évacuation s'assortit d'un plafond, parce qu'elle peut s'avérer coûteuse. »

Avant qu'un client réserve une excursion d'aventure, les conseillers devraient s'enquérir des activités qui sont exclues par l'assureur que le client considère. Certains peuvent inclure l'alpinisme ou l'escalade de rocher contrairement à d'autres. La plupart excluront la plongée autonome à une profondeur de plus de dix mètres à moins que le client détienne un certificat international d'instructeur de plongée sous-marine émis par la Professional Association of Diving Instructors. Aussi, sans exception, le client ne sera pas admissible à un paiement s'il s'est blessé alors qu'il était sous l'influence de l'alcool ou de drogues illégales.

Si les besoins du client ne peuvent être satisfaits par l'un des assureurs usuels, la prochaine étape consiste à traiter avec une compagnie qui offre une assurance de risque spécial. M. Valade a accompagné son fils à des compétitions d'escalade de rocher en Chine, en Équateur et en Europe et il a souscrit une assurance par l'entremise de Ingle International, un agent général de Toronto.

« Cela ne coûte que quelques dollars par jour et, parfois, j'obtiens un taux familial. Évidemment, nous sommes prudents puisque nous ne cherchons pas à nous blesser. Le vrai danger dans les pays en développement est généralement les accidents d'automobile. Vous n'avez aucun contrôle sur les conducteurs ou sur les conditions routières », dit M. Valade.

Robin Ingle, président d’Ingle International, dit que sa compagnie a assuré des expéditions sur le mont Everest et des journalistes qui se rendaient dans des zones de guerre. « Il est très rare que nous ayons à annoncer au client que nous n'avons rien à lui offrir », dit-il.

Il ajoute que les parents d'étudiants au collégial ou à l'université pourraient être intéressés à considérer un produit d'assurance assorti d'un avenant pour activités à risque élevé en prévision de vacances de ces jeunes adultes. « Ils n'appelleront pas leurs parents pour demander s'ils peuvent aller faire de la paravoile », dit-il. « Ils le leur diront après coup. Le client paiera environ 20 % de plus pour la couverture additionnelle, mais cela en vaut la peine. »

Gilles Valade note que la prudence est de mise lors du choix d'une compagnie d'assurance de tourisme d'aventure. « Le marketing par Internet permet à quiconque d'avoir l'air professionnel. Il faut vérifier si la compagnie détient une assurance responsabilité; dans le cas contraire, cela pourrait signifier qu'elle n'a pas une culture de sécurité. Les employés détiennent-ils un certificat de premiers soins? Y a-t-il des membres d'associations qui contrôlent leurs activités, comme la descente en eaux vives ou le kayak? N'hésitez pas à demander des références à la compagnie et vérifiez-les », ajoute-t-il.

Rosemary McCracken