L’Institut CFA et Mercer, avec la collaboration du Centre sur les études en finances de l’Université Monash (Australie), viennent de publier la 15e édition de l’Indice international des fonds de pension (MGPI). Dans cette étude de 47 systèmes de revenus de retraite différents du monde entier, le Canada se classe 12e en 2023, alors qu’il occupait la 13e place l’année précédente.
Mercer indique que l’indice couvre 64 % de la population mondiale. Le système de revenus de retraite des Pays-Bas se classe en tête du classement, suivi de l’Islande et du Danemark en deuxième et troisième positions, respectivement. L’indice des Pays-Bas était de 85,0, celui de l’Islande de 83,5 et celui du Danemark de 81,3.
Au Canada, l’indice s’établit à 70,2, permettant au pays de maintenir sa note B dans cette étude annuelle. « En plus d’identifier les meilleurs systèmes de retraite au monde, le rapport examine le potentiel de l’intelligence artificielle (IA) pour améliorer les systèmes de pensions et de sécurité sociale et offrir aux gens une meilleure qualité de vie à la retraite », déclarent les auteurs du rapport.
David Knox, associé principal de Mercer, affirme également que l’IA pourrait permettre une prise de décision plus efficace et mieux informée, pouvant entraîner des rendements réels plus élevés sur les investissements. « L’IA a également le potentiel d’améliorer l’engagement des membres et d’aider les individus à prendre des décisions à long terme concernant leurs décisions financières. Ces deux avancées devraient améliorer les résultats de la retraite », dit-il.
Les risques, notamment les défis liés à la modélisation, les préoccupations éthiques et la nécessité de protéger les données et la cybersécurité, sont également abordés. « Dans le développement de ces systèmes, il est essentiel que les modèles d’IA soient soumis à une gouvernance robuste et à une responsabilité claire pour réduire les biais et les réponses injustifiées. Les mesures de sauvegarde sont essentielles pour que les régimes de retraite conservent la confiance à long terme de leurs membres », poursuit M. Knox.
« L’IA à elle seule n’est pas la réponse complète. Il y aura toujours besoin d’une surveillance humaine », dit-il.
Les suggestions pour renforcer le système de retraite du Canada comprennent l’augmentation de la couverture des régimes de retraite, le développement continu de produits accessibles et à faible coût pour ceux qui n’ont pas accès à une pension, l’augmentation du niveau d’épargne des ménages et la réduction de la dette des ménages, tous ces éléments nécessitant des solutions politiques robustes.
« La prévalence de l’IA devrait augmenter de manière significative au cours de la prochaine décennie, impactant tous les aspects de nos systèmes de pensions et de sécurité sociale. Dans l’industrie de l’investissement, nous voyons déjà l’IA utilisée pour la gestion de portefeuille et des risques, le commerce, les conseils automatisés et l’intégration des clients, par exemple », écrit l'Institut CFA.
« L’Institut CFA a récemment sondé ses membres et a constaté que l’IA et les mégadonnées aident les entreprises en permettant au personnel d’être plus productif, en fournissant une meilleure compréhension qui aide à développer de meilleurs produits et services, en facilitant une meilleure prise de décision grâce à une modélisation améliorée. Dans le rapport, nous examinons l’impact de l’IA sur les opérations des régimes de retraite, l’engagement des membres et la planification de la retraite, et nous examinons les défis et les risques », conclut l'organisme.