Avec de faibles taux d’intérêt et un environnement règlementaire complexe, l’agence de notation américaine A.M. Best a donné à l’industrie canadienne d’assurance vie une note stable, mais prudente.

« Les inquiétudes demeurent les faibles taux d’intérêt et combien de temps les assureurs peuvent-ils maintenir de bonnes marges dans cet environnement, a expliqué Edward Kohlberg, un directeur associé chez A.M. Best, lors d’une conférence tenue à Toronto hier.

M. Kohlberg a déclaré que le faible niveau des taux d’intérêt avait incité certains assureurs canadiens à quitter les rentes et à se tourner vers des fonds communs de placement, lesquels sont moins gourmands en capital règlementaire.

Cependant, M. Kohlberg a dit que toutes les 29 compagnies notées par A.M. Best au Canada sont dans les catégories excellentes ou supérieures, à l’exception d’une compagnie, qui a une gamme de produits limitée.

Les perspectives sont contraires à celles aux États-Unis, où A.M. Best donne des perspectives négatives depuis 2016.

Un réseau de distribution vieillissant

En plus de la situation de notation, Anthony McSwieney, un analyste financier sénior chez A.M. Best, a indiqué que l’industrie fait face à plusieurs défis, incluant la gestion du capital, un réseau de distribution vieillissant et des changements règlementaires.

Il y a aussi le défi des perspectives limitées de croissance organique au Canada, car l’industrie est considérée comme mature. Elle profite toutefois de l’augmentation continue de l’assurance avec participation, qui était la seule activité à croitre en 2017.

Les assureurs de dommages continuent quant à eux de faire face à des risques de catastrophes naturelles majeures, ainsi qu’à la cybersécurité, en développant des technologies telles que la blockchain et le cannabis. Malgré cela, A.M. Best maintient sa perspective stable sur le secteur de l’assurance IARD au Canada.