Verisk Analytics Inc. a publié son rapport annuel intitulé Verisk 2024 Global Modeled Catastrophe Losses, qui évalue les risques liés aux événements extrêmes à travers le monde.

« Au cours des cinq dernières années, les pertes annuelles réelles assurées provenant de catastrophes naturelles se sont élevées en moyenne à 106 milliards de dollars, comparativement à moins de 83 milliards durant la période précédente », disent les experts de Verisk dans le rapport.

Les derniers modèles de Verisk estiment que les pertes moyennes annuelles assurées (PMA) à l’échelle mondiale pour les catastrophes naturelles atteignent actuellement 151 milliards de dollars. « Cela suggère que l’industrie de l’assurance devrait se préparer à des pertes moyennes assurées bien supérieures à 151 milliards de dollars, notamment en incluant les sinistres agricoles », ajoutent-ils.

« Bien que l’événement le plus important soit prévu sous forme d’un ouragan ou d’un tremblement de terre, les tempêtes convectives violentes, les tempêtes extratropicales, les feux de forêt et les inondations représentent une part significative des risques, comptant pour un peu plus de la moitié des 119 milliards de PMA hors secteur agricole. Ces périls continuent de gruger les bénéfices des assureurs à l’échelle mondiale. »

En 2023, aucun événement unique, quelle que soit la catastrophe, n’a dépassé 10 milliards de dollars en pertes. Le rapport souligne et quantifie les coûts des orages violents, tout en avertissant les assureurs de ne pas négliger les risques associés aux ouragans et aux tremblements de terre.

« L’industrie de l’assurance doit être proactive et utiliser des modèles avancés, tournés vers l’avenir, afin d’estimer plus précisément les risques et d’orienter la prise de décision interne. »

Expansion urbaine rapide

En somme, Verisk affirme que les pertes assurées mondiales représentent en moyenne moins du tiers des pertes économiques globales. En Amérique du Nord, environ 51 % des pertes économiques causées par les catastrophes naturelles sont couvertes par l’assurance. Parmi les facteurs contribuant à l’augmentation des pertes, on retrouve le changement climatique, la variabilité du climat, l’augmentation de l’exposition, l’expansion urbaine rapide, l’inflation sociale et économique, ainsi que la fréquence accrue des événements.

« Aujourd’hui, plus de la moitié de la population mondiale vit dans des zones urbaines. À travers le monde, près de 58 % des villes de plus de 300 000 habitants sont fortement exposées à un ou plusieurs dangers naturels », écrivent-ils. « L’évolution des schémas d’exposition et la hausse des coûts de réparation rendent essentiel pour les assureurs de réévaluer régulièrement leurs expositions, particulièrement en période d’inflation et dans les zones urbaines et côtières, les plus vulnérables aux catastrophes naturelles.