Le marché de l’assurance pour les groupes d’affinité est plus important au Royaume-Uni qu’aux États-Unis, constate la firme de recherche et de conseil Finaccord.

Les assureurs étant présents dans ce marché distribuent des produits d’assurance aux membres d’une organisation professionnelle, parfois à des taux préférentiels. Par exemple, au Québec, les membres de l’Ordre des psychologues du Québec peuvent souscrire une assurance responsabilité professionnelle auprès d’Intact Assurance, alors que la Fédération professionnelle des journalistes du Québec se voit offrir des tarifs réduits auprès de La Personnelle.

Au Royaume-Uni, environ 30 % des nouvelles polices d’assurance sont vendus à travers un programme de groupes d’affinité. Aux États-Unis, ce taux est deux fois moins élevé, soit 15 %. En ce qui a trait à l’assurance vie, les proportions sont respectivement de 20 % et 10 % pour les deux pays.

Offre moins importante aux États-Unis

La force du canal traditionnel des agences d’assurances est l’une des raisons qui expliquent cet écart de popularité entre le Royaume-Uni et les États-Unis.

Le fait que l’assurance y est règlementée état par état constitue aussi un obstacle au lancement de régimes nationaux, affirme Alan Leach, directeur général de Finaccord. « Cela explique la moindre propension des clients à souscrire une assurance en ligne », ajoute-t-il.

Selon la firme, 47 % des associations et organisations professionnelles du Royaume-Uni offrent un régime d’affinité pour l’assurance de dommages des entreprises contre 24 % aux États-Unis.

Toutefois, des partenaires comme des associations d’anciens étudiants, des coopératives de crédit et des syndicats de travail offrent davantage de produits d’assurance à leurs membres aux États-Unis qu’au Royaume-Uni.

« À l’avenir, le markéting d’affinité et de partenariat continuera d’être un élément clé champ de bataille dans le paysage de la distribution d’assurance des deux pays. Comme en témoigne notre recherche comparative, il semble qu’il y ait encore beaucoup de potentiel de croissance aux États-Unis, en particulier », soutient Alan Leach.

Le potentiel de l’économie de partage

La firme ajoute que des opportunités se présentent en matière d’assurance auprès de groupes d’affinité avec l’arrivée de services comme Uber et AirBnb. Le nombre de travailleurs dans le secteur du « gig economy » est en croissance, avec environ 60 millions de travailleurs aux États-Unis et 5 millions de travailleurs au Royaume-Uni, soutient Finaccord.