Le nouveau président de l’Association canadienne des agences de courtage en vie indépendantes (CAILBA), Phil Marsillo, a appelé les agents généraux du Canada à se mobiliser autour de l’association pour bâtir une voie unifiée et forte afin de relever les défis qu’affronte la distribution indépendante d’assurance de personnes.
Voguant entre des notes d’humour et de sérieux, Phil Marsillo a livré sa pensée devant les quelque 280 congressistes réunis lors du congrès que tient annuellement CAILBA.
Il a annoncé au passage qu’il s’agissait d’un record d’assistance. L’événement avait lieu dans la ville de Québec, du 17 au 19 avril derniers. M. Marsillo est aussi président de IDC Worldsource Insurance Network Inc.
M. Marsillo a livré une feuille de route chargée admettant qu’il n’était pas naïf au point de croire que tout se fera parce qu’il le dit. Du même souffle, il a salué le travail déjà accompli par les administrateurs et les employés de CAILBA. Il a souligné particulièrement le travail de Michael Williams, qui a œuvré neuf ans comme président, à « certainement plus d’une heure par mois », a lancé celui qui le succède maintenant. M. Williams dirige TruStone Financial Inc. à titre de chef de l’exploitation.
C’est justement parce que le travail à faire est chargé que M. Marsillo a appelé à la mobilisation. L’association compte 54 agents généraux, a-t-il dit, mais elle a besoin d’une représentativité encore plus grande. Le président veut ainsi que CAILBA attire davantage d’agents généraux régionaux, des joueurs de niches et aussi des cabinets de plus petite taille que les géants déjà membres. Il voit ces cabinets devenir des ambassadeurs des valeurs de l’organisation. Il veut aussi tenir des événements régionaux. Et même un webinaire par année pour se rapprocher des régions.
D’ailleurs, a-t-il dit, CAILBA ne peut plus dépendre d’un conseil de 10 membres pour accomplir ce qui doit être fait. Sera-t-il porté à 20 ? Les régulateurs devraient-ils participer ? C’est à voir, a-t-il dit, mais déjà les membres du conseil d’administration songent à créer des sous-comités et des divisions. Ils comptent sur la participation des assureurs et même des comptes nationaux, ces firmes en valeurs mobilières qui offrent de l’assurance par le biais de conseillers en sécurité financière. Les nouveaux membres influenceront la réflexion, a-t-il ajouté.
Phil Marsillo voit CAILBA travailler avec toutes les parties prenantes de l’industrie. « Ce n’est certainement pas eux contre nous », a-t-il lancé. « Nous sommes tous dans la même industrie, et nous partageons tous les mêmes enjeux d’affaires, avance-t-il. On peut partager nos meilleures pratiques d’affaires sans révéler nos secrets respectifs. »
CAILBA a aussi besoin de communiquer davantage et d’être plus transparent, a avancé M. Marsillo. Et l’association a besoin de continuité. Elle veut ainsi rallonger la durée de l’engagement des administrateurs au conseil sur une période de trois ans. Et qui assurera la représentation sur la place publique ? CAILBA a sans doute besoin d’un président à plein temps comme Conference for Advanced Life Underwriting (CALU), Advocis et Independent Financial Brokers of Canada (IFB), a-t-il dit. C’est encore à voir, a soutenu M. Marsillo, ajoutant du même souffle : « Ce ne sera pas moi ! »
« Nous croyons tous dans le conseil, a soutenu M. Marsillo. Mais qu’est-ce que cela veut dire ? La même question se pose pour CAILBA. Comment devenir encore plus pertinent ? Comment faire les choses différemment ? Quelles sont les valeurs stratégiques de CAILBA ? Autant de questions qu’il faut se poser et trouver les réponses. »
Les dernières années ont d’ailleurs permis aux administrateurs d’accomplir de grands dossiers, a souligné M. Marsillo. Il en fut ainsi des enjeux sur la TPS sur les revenus des agents généraux, de la boîte à outils en conformité pour les membres ainsi que des formulations dans les contrats.
En quelque sorte, c’est l’occasion de trouver un nouveau souffle, a-t-il précisé, tout en bâtissant sur le travail fait.
Ce sera important de le faire compte tenu de l’importance du poids de la distribution indépendante, a ajouté M. Marsillo, en rappelant quelques statistiques importantes. Elle représente ainsi 75 % de toutes les primes d’assurance vie produites au Canada. Dans son ensemble, l’industrie a payé 113 G$ en réclamations d’assurance de personnes en matière d’assurance santé et dentaire et quelque 9 G$ en indemnité de décès. Phil Marsillo a d’ailleurs lancé aux congressistes que chacun se devait de partager ces chiffres puisque personne n’en parle assez.
Le président a lancé une invitation à participer au prochain congrès du 4 au 6 juin 2024, à Whistler, en Colombie-Britannique.