L’agence de notation AM Best a publié récemment un rapport sectoriel touchant l’assurance vie et de rente ainsi que l’assurance de dommages. Elle y examine de près les conditions économiques qui touchent ces deux secteurs et les notes qui leur sont accordées. 

L’économie canadienne continue de se redresser, après avoir subi une contraction de 5,4 % en 2020, notent-ils dans un récent rapport intitulé Canada Insurance : Favorable Results in 2021 Despite Pandemic (traduction —L’assurance au Canada : des résultats favorables en 2021 malgré la pandémie). 

Elle a connu une croissance de 4,5 % en 2021, mais elle devrait retomber à 3,4 % en 2022 et à 1,8 % en 2023. Les auteurs signalent que, malgré ce ralentissement, le Fonds monétaire international s’attend à ce que le Canada connaisse une croissance plus rapide que tous ses homologues du G7 en 2022 et 2023. 

L’économie canadienne se heurtera en fait à diverses difficultés, notamment les tensions et les conflits géopolitiques, le resserrement des conditions financières, l’augmentation de l’inflation, la baisse de confiance des consommateurs et des entreprises, la continuité des enjeux en matière de chaîne d’approvisionnement, la vulnérabilité du marché de l’habitation et le ralentissement économique général dans le monde.

La consommation des ménages représente environ 60 % du PIB du Canada. Or, elle subira des pressions, malgré sa vigueur au premier semestre de 2022. La hausse des taux d’intérêt et la forte inflation mineront probablement la confiance des consommateurs, estiment-ils. Le rapport traite également du marché des produits de base, de la politique monétaire, des vulnérabilités du côté de l’habitation et de l’inflation persistante.

Le rapport mentionne en outre que le taux d’inflation continue de grimper, l’inflation globale atteignant 8,1 % en juin (2022), après une hausse de 7,7 % en mai, ce qui représente la plus forte augmentation annuelle depuis des décennies. Comparativement à l’an dernier, les consommateurs ont payé leur essence près de 55 % plus cher. Les prix des aliments, même s’ils n’ont pas augmenté de façon aussi spectaculaire que ceux de l’énergie, ont également eu tendance à dépasser l’inflation globale. En juin, ils ont augmenté de 8,8 % comparativement à l’an dernier. Les pressions inflationnistes ont été beaucoup plus fortes et soutenues qu’on ne le prévoyait initialement.