Les Canadiens qui ne prennent pas leurs médicaments tels que prescrits coute 4 milliards de dollars de plus au système de santé canadien. Ces oublis sont responsables de 5 % des admissions dans les hôpitaux et de 5 % des visites chez le médecin. Pour les employeurs, ce problème résulte en une hausse de l’absentéisme et une perte de productivité.

Ces constats sont tirés d’un rapport de la Financière Sun Life, intitulé Bien prendre ses médicaments. Il s'avère aussi que certains groupes sont plus vulnérables que d'autres.

« Par exemple, en raison des symptômes qu'ils éprouvent, les patients souffrant de dépression ou d'autres problèmes de santé mentale risquent de ne pas respecter le traitement qui leur a été prescrit pour leur problème de santé mentale ou une maladie chronique dont ils souffrent en même temps », dit Marie-Hélène Pelletier, psychologue agréée et directrice, santé mentale au travail aux garanties collectives de la Financière Sun Life.

Comme la non-observance peut avoir des conséquences importantes lorsqu'il est question de certains problèmes de santé mentale tels que la schizophrénie et la dépression, elle peut être très problématique du point de vue de la santé. Des études sur le sujet ont cerné quelques-unes des raisons pour lesquelles certaines personnes souffrant de maladie mentale ne prennent pas leurs médicaments. Le fait de ne pas avoir conscience de la maladie ou de la nier, les effets secondaires des médicaments prescrits et les relations difficiles avec le fournisseur de soins figurent parmi ces raisons.

Sun Life rapporte que des recherches menées auprès de personnes souffrant de dépression ont révélé que plus de 3 patients sur 5 (soit 62 %) feront une rechute et que la non-observance est l'un des plus importants prédicteurs de rechute lorsque le traitement prescrit est de nature pharmacologique.