En devenant actionnaire d’Hubio, Pat Durepos contribuera à déployer une solution qu’il a aidé à mettre au monde il y a près de cinq ans.

M. Durepos souligne que cet investissement ne change rien à son rôle de PDG chez Technologie Keal, compagnie qu’il a fondé, puis vendue à la firme américaine Vertafore. Il dit même que Vertafore pourra en bénéficier, n’ayant pas l’expertise qu’Hubio a développée au fil des ans.

M. Durepos avait déjà des liens avec cette entreprise, qui autrefois s’appelait iter 8. Il avait contribué au développement de la plateforme Intrinsync, commercialisée en 2013. Hubio la maintient encore en service. Elle facilite les communications en temps réel entre courtiers, assureurs et systèmes de gestion de cabinet.

« Cela a du sens d’apporter les solutions qu’Hubio développe au sein de Keal, considérant ce qui se passe dans le courtage au Québec, mais aussi dans tout le Canada. » M. Durepos fait ainsi référence aux préférences des consommateurs pour une plus grande utilisation de la technologie, allant d’une transaction en temps réel à son paiement sur-le-champ.

M. Durepos rappelle toutefois qu’Hubio ne traite pas directement avec les courtiers. Elle le fait plutôt avec les assureurs à courtage, leur proposant d’intégrer leurs solutions aux systèmes de gestion de cabinet. Hubio agit ainsi dans le cadre du Projet Guidewire, chapeauté par le Centre d’étude de la pratique en assurance (CSIO), qui vise à améliorer la connectivité entre assureurs, courtiers et systèmes de gestion de cabinet.

Hubio traite aussi avec des banques. Elles ne représentent qu’environ 5 % de sa clientèle, dit M. Durepos. Il souligne que trois des cinq plus grands assureurs au Canada sont clients d’Hubio, qui traite avec une vingtaine d’assureurs au Canada. La compagnie est aussi active aux États-Unis.

Il se dit confiant face à l’enjeu que pose l’intégration de différentes technologies dans le courtage. « Ce sont des technologies qui sont disponibles aujourd’hui, pourvu que les assureurs y mettent de la volonté et du temps. Ça n’avance pas aussi vite qu’on le voudrait, mais il ne faut pas perdre patience ni être pessimiste. C’est un bon temps pour déployer ce type de solutions. Quand j’ai vu l’occasion se présenter de participer à l’acquisition d’Hubio, je l’ai saisie, avec le soutien de Vertafore », relate M. Durepos.