PEAK étend l’accès direct aux fonds négociés sur plateforme (PTF pour Platform traded funds) aux représentants en épargne collective. PEAK n’offrait auparavant les PTF qu’aux conseillers en placements.

PEAK dit devenir ainsi « le premier courtier multidisciplinaire à travers le Canada à offrir à tous ses conseillers une solution d’accès aux PTF entièrement intégrée ». PEAK complète son offre destinée aux comptes à honoraires des conseillers en fonds communs, après avoir étendu celle des fonds négociés en bourse (FNB) en 2016.

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En entrevue avec FlashFinance.caRobert Frances, président du conseil et chef de la direction de PEAK, a lancé que l’accès aux PTF « est un grande moment pour le conseil indépendant, car le représentant en épargne collective accède à un outil très performant. Il agrandit sa trousse pour donner ce qu’il y a de mieux au client. Le gagnant c’est le consommateur ».

Il a souligné que la table était mise pour étendre l’offre des PTF aux représentants en épargne collective. Une opération qui a été plus simple que dans le cas de l’extension des FNB à ces conseillers. Par exemple, les représentants en épargne collective n’ont pas eu à suivre une formation additionnelle pour offrir des PTF, précise M. Frances, ce qu’ils avaient dû faire pour gagner l’accès aux fonds négociés en bourse.

Des fonds communs en bourse depuis 2015

Le PTF s’assimile en effet à un fonds commun, précise le PDG de PEAK. Invesco a lancé les premiers PTF au Canada en 2015, en collaboration avec le parquet boursier alternatif Aequitas NEO de Toronto. Il les a inscrits à la filiale NEO Connect, qui a maintenant la licence pour négocier les PTF de tout autre fournisseur. La Bourse de Toronto a réagi par la suite en lançant sa Fintech TSX NAVex, qui négocie aussi des PTF.

Les conseillers peuvent placer un ordre à travers leur plateforme en utilisant le symbole du PTF, comme ils le feraient pour un FNB ou une action. Aucun montant minimum requis. Les ordres sont placés selon la valeur liquidative à la fin de la journée, pour éviter les écarts entre le cours acheteur et le cours vendeur. Le processus élimine des couches de couts aux fonds communs structurés de telle manière. Par exemple, les transactions n’ont pas à se faire par l’entremise de Fundserv.

Les fintechs à la rescousse des conseillers

Si la capacité de NEO Connect a permis à PEAK d’étendre aisément son offre aux conseillers en fonds communs, M. Frances signale toutefois que son entreprise a dû préalablement investir pour raccorder ses systèmes. « Il s’agit des mêmes fonds PTF qui étaient offerts aux conseillers en placements, souligne-t-il. Pour étendre l’offre, nous nous sommes concentrés sur le développement de passerelles avec les différentes plateformes, telle NEO Connect. »

Le PDG de PEAK embarque de plain-pied dans ce qu’il appelle une convergence qui traverse toute l’industrie. « Nous investissons beaucoup dans les technologies et dans les passerelles qui sont nécessaires à leur bon fonctionnement. Nous créons des passerelles entre les plateformes de transaction de NEO ou des FNB, et les nôtres. Les conseillers ainsi mieux équipés iront chercher le plus de clients », croit M. Frances.

L’extension des PTF aux conseillers en fonds communs s’inscrit dans la vision que nourrit Robert Frances à l’égard du robot-conseiller : qu’il soit au service du conseiller. « Nous lancerons beaucoup d’autres outils internes dans les prochains mois, révèle-t-il. Le rôle traditionnel de conseiller a été d’informer leurs clients sur les produits. Il devient aussi celui d’informer leurs clients des nouveaux outils technologiques et numériques par lesquels les conseillers peuvent les aider à atteindre leurs objectifs financiers. »

Moins cher que les séries F

Éviter les transactions sur Fundserv n’est pas le seul avantage qu’offrent les PTF. PEAK se targue ainsi d’offrir désormais un accès sans précédent à des fonds à un plus bas cout que les fonds de série F, fonds communs à bas ratio des frais de gestion, conçus spécifiquement pour les comptes à honoraires.

Peu après le lancement de ses fonds négociés sur plateforme, Invesco avait fait valoir que l’économie sur les frais du PTF par rapport à un fonds commun avoisinait en moyenne les 30 %. Son fonds de dividendes mondiaux en série F coutait alors 1,33 % en frais, contre 0,9 % en format PTF. Son Fonds Destinée canadienne en série F commandait pour sa part des frais de 1,28 %, contre 0,75 % en format PTF.

Invesco donne un portrait encore juste aujourd’hui des économies que permet l’approche par fonds négociés sur plateforme, renchérit M. Frances. « C’est une des raisons de notre enthousiasme : offrir des produits à gestion active comparables à des fonds communs, à prix moindre. »

Les PTF appelés à grandir chez PEAK

« Nous croyons que les PTF grandiront beaucoup avec l’extension de l’offre aux représentants en épargne collective, prévoit M. Frances. C’est ce qui s’est produit lorsque nous leur avons donné accès aux FNB. Chacun de nos conseillers en a parlé à ses clients. Que le client s’en serve ou non, le conseiller a ces outils, et le fait de pouvoir en parler est important pour eux. C’est la même chose pour les PTF. Pour une boite totalement indépendante comme la nôtre, il est critique de fournir aux conseillers tous les outils disponibles. »

M. Frances a aussi mentionné que PEAK approchait les 11 milliards de dollars d’actifs sous administration. « Pour référence, l’étude Strategic Insights Financial Advisor Channel Feedback and Market Share December 2018 nous positionne premiers courtier 100 % indépendant au Canada en termes d’Actifs sous administration ».

De plus, PEAK figure dans ce rapport au deuxième rang du classement des courtiers de fonds communs au Canada, indépendants ou non, en termes de pourcentage de compte à honoraires pour la totalité des actifs sous administration. « Presque tous nos conseillers ont fait le virage vers la gestion à honoraires ; certains pour toutes leurs affaires », a ajouté M. Frances. Il croit que l’extension au PTF accroitra davantage le virage des représentants en épargne collective vers la gestion à honoraires.