Le Groupe financier Peak vient d'ouvrir à ses conseillers en fonds de placements sa plateforme de rémunération à honoraires réservée jusqu'ici à ses représentants en valeurs mobilières.
Mise sur pied il y a sept ans, la plateforme Prospera permet aux conseillers d'opter pour une rémunération à honoraires plutôt qu'à commission. Seuls les conseillers de Promutuel Capital, que Peak a acquis en décembre 2009, n'y ont pas encore accès.

L'ouverture aux conseillers de fonds augmente à près de cinq milliards de dollars (G$) l'actif en fonds communs admissible à la plateforme, sur un total de 6 G$. « Déjà, des centaines de millions de dollars sont gérés sous cette plateforme, révèle Robert Frances, le président et chef de la direction de Peak. La plupart des conseillers ont de cinq à 15 clients fortunés qui sont passés à la gestion à honoraires. »

En vertu de cette plateforme, les honoraires sont fixés en fonction d'un pourcentage de l'actif des clients. « Le pourcentage maximum est de 2,25 %, ce qui représente l'équivalent d'un service de gestion d'actifs dans les fonds mutuels. Pour les clients fortunés, le pourcentage peut être aussi bas que 0,25 % », précise M. Frances.

Selon le président de Peak, la pratique à honoraires n'engendre aucune baisse de rémunération pour les conseillers par rapport au mode de rémunération par commissions. Ces derniers obtiendraient souvent les mêmes revenus avec l'une ou l'autre. « Si le client a un portefeuille de trois ou quatre millions de dollars (M$) et qu'il cherche seulement de la surveillance, et non des conseils, cela peut être fort attrayant pour lui et pour le conseiller, qui pourra négocier un taux en fonction des besoins du client. »

M. Frances ajoute que la formule à honoraires donne plus de contrôle des couts dans le portefeuille du conseiller, donc plus de transparence. « Elle ne génère pas de commission pour le conseiller. Ça contribue à éliminer les apparences de conflit d'intérêts », dit-il.

La pratique à honoraires permet aussi à certains clients de bénéficier d'avantages fiscaux, ajoute M. Frances. « Les frais de gestion de portefeuille peuvent être déduits de l'impôt ou déduits contre d'autres revenus », dit-il.

Cette plate-forme a toutefois un cout pour Peak. Outre les couts de main-d'œuvre qui oscillent entre 200 000 et 300 000 $ par an, il y a les couts de développement, de maintenance et autres. « Le total atteint probablement de 2 M$ à 3 M$ par an », estime M. Frances. Il juge toutefois l'investissement rentable.