Aon Benfield vient de publier son rapport annuel sur les catastrophes naturelles qui ont eu lieu dans le monde au cours de l’année 2015. Ainsi, il s’est produit 300 catastrophes naturelles l'an passé, comparativement aux 269 manifestations enregistrées en moyenne chaque année depuis 15 ans.

Les pertes assurées globales se sont élevées à 35 milliards de dollars (G$), soit 31 % de moins que les 51 G$ enregistrés en moyenne chaque année depuis 15 ans. Il s’agit du plus bas niveau annuel pour les pertes totales assurées depuis 2009.

La grande tempête hivernale qui a touché le nord-est des États-Unis et une partie du Canada a été l'événement le plus coûteux pour les assureurs. Il a abouti à des indemnisations de plus de 2.1 G$.

123 G$ de pertes globales

Dans le monde, les pertes économiques liées aux catastrophes naturelles se sont élevées à 123 G$, soit 30 % de moins que la moyenne annuelle de 175 G$ enregistrée depuis 15 ans. De plus, il s’est produit 14 événements qui ont généré plusieurs milliards de dollars de pertes, les plus coûteuses étant les feux de forêt gigantesques qui ont embrasé l’Indonésie. La Banque mondiale a ainsi noté que les pertes économiques liées aux incendies représentaient 1,9 % du PIB du pays.

Par ailleurs, 2015 a remplacé 2014 comme l'année la plus chaude depuis l'enregistrement de la température globale de la terre et de l'océan en 1880.

« Dans de nombreuses régions, les pertes liées aux catastrophes économiques ont un réel impact sur le PIB national, a déclaré Stephen Mildenhall, président d'Aon Analytics. La proportion de biens assurés est encore à des niveaux bien inférieurs à celle enregistrée aux États-Unis et en Europe. Sur les cinq premières pertes économiques, quatre ont eu lieu en dehors des États-Unis et pourtant, aucune d'entre elles ne figurait dans le top 10 des pertes assurées, en raison de la faible pénétration de l'assurance dans les pays touchés. »

Aucun ouragan sur le sol américain

L'étude révèle également que trois types de catastrophes (inondations, orages violents et feux de forêt) représentaient 59 % de toutes les pertes économiques recensées au cours des 12 derniers mois. L'événement le plus meurtrier de 2015 restera le séisme de magnitude 7,8 qui a frappé le Népal en avril, tuant plus de 9 100 personnes et coûtant près de 8 G$ au pays en dommages et en coût de reconstruction.

Autre fait marquant : en 2015, aucun ouragan n’a touché terre aux États-Unis, et ce, pour une dixième année consécutive. De plus, alors que 32 % des pertes liées aux catastrophes ont eu lieu sur le sol américain, le pays comptait 60 % des pertes assurées mondiales, ce qui souligne le formidable niveau de pénétration de l'assurance chez notre voisin américain.