Alain Du Sault est un visage bien connu au sein du courtage. Son cabinet Acti-Prima Assurance et services financiers jouit d’une belle réputation et il a été actionnaire d’Intergroupe, en plus d’en être le directeur général pendant un temps.
Pourquoi alors a-t-il décidé de vendre à l’âge de 57 ans ? C’est la question que lui a posée le Journal de l’assurance.
M. Du Sault a révélé qu’il ne planifiait pas quitter l’industrie à 57 ans. Il prévoyait plutôt le faire à 55 ans. Il a donc poursuivi deux ans de plus que son plan initial. Il a aussi révélé qu’il demeurera courtier au sein d’Assurancia Groupe Tardif pour une période d’un an, qui pourra être prolongée par la suite.
Pourquoi vendre son cabinet maintenant ? « Quand on voit à quelle vitesse l’industrie se développe avec Internet et les réseaux sociaux, il faut avoir le gout d’embarquer là-dedans, mais aussi avoir les bonnes ressources pour faire vivre cela. Il faut aussi avoir la volonté d’y investir de l’argent et d’attendre le retour plus tard. Avec moins de 20 millions de dollars (M$) de volume de primes, c’est difficile. Tout cela a fait en sorte que ma réflexion m’a mené à la décision de vendre », a-t-il confié au Journal de l’assurance.
Quel conseil donne-t-il à ses collègues courtiers qui sont dans la même situation que lui ? M. Du Sault souligne que chaque situation est différente. Il dit aussi croire que la valeur des cabinets de courtage n’ira pas en augmentant de façon exponentielle comme certains pourraient le croire, surtout si les assureurs en viennent à obtenir le droit de posséder des cabinets à 100 %.
« Si le propriétaire a encore du plaisir, qu’il continue ! S’il a un volume de 2 M$ ou 3 M$, qu’il a une adjointe et sa clientèle et que ça lui plait, ça ira bien. S’il se sent dépassé avec les changements à venir, avec l’introduction d’Epic comme système de gestion de courtage (BMS) ou autre, il doit entamer une réflexion. Le principe de base, c’est d’avoir du plaisir et non de se questionner 15 fois par jour. »
Un autre facteur a pesé dans la décision de M. Du Sault, soit la baisse d’intérêt qu’avaient les assureurs à traiter avec lui. Il pointe du doigt les exigences de volumes qu’ils demandent. « Auparavant, nous étions un cabinet qui était très consulté par les assureurs. Depuis deux ans, on les intéresse moins. On sent qu’ils ciblent les gros volumes », dit-il.