Une couverture contre les maladies graves est-elle utile ou non pour un enfant ? Une maladie grave, comme le cancer, peut frapper à tout âge, avance Nathalie Tremblay, de DSF, qui ajoute qu'il n'y a rien de plus dévastateur qu'un enfant qui tombe malade. La protection offerte par permet de vivre la maladie en famille, avec plus de contrôle sur ses finances.« L'idée derrière l'assurance des maladies graves pour les enfants est qu'elle permet à des parents d'avoir une certaine somme d'argent si leur enfant souffre d'une maladie grave. Par conséquent, ils n'ont pas à s'inquiéter du revenu, de l'hypothèque ou des dépenses médicales. Ça donne fondamentalement le confort financier », rappelle John Parker de Manuvie. Il ajoute que, grâce au coussin financier que fournit la protection, l'impact émotionnel pourrait être plus faible et la rémission a plus de chances d'être rapide.

Afin de soutenir l'enfant dans son combat contre une maladie potentiellement mortelle, un des deux parents voudra probablement quitter le travail pour une période indéterminée, ce qui affectera les revenus de la famille. « Cette période peut s'étendre de six à huit mois et peut même être plus longue, avance Jacques Potvin de l'Industrielle Alliance. En plus, on sait que la majorité des familles subsistent grâce à deux revenus. »

« Il va être difficile pour les parents de se concentrer sur le quotidien si leur enfant lutte contre une maladie représentant un danger pour sa vie, même si les taux de rétablissement s'améliorent chaque année. D'ailleurs, la tarification pour un plan d'enfant est tout à fait raisonnable », dit David Baker, de la Sun Life.

« Ça vaut la peine d'assurer un enfant contre les maladies graves », dit Stéphane Rochon de La Survivance. Mais d'un point de vue statistique, est-il logique de le faire? Non, selon lui. « Les risques que mon enfant souffre de sclérose en plaques sont extrêmement faibles ; par contre, l'idée de garantir les taux d'assurance de mon enfant aux conditions d'aujourd'hui pour toujours, ça me convient », dit-il.

M. Baker de la Sun Life partage cet avis : « Si les parents achètent une police T75 ou une T100, ils payent l'équivalent du coût le plus bas du taux d'une police vie entière d'un enfant. C'est beaucoup plus économique. »

Selon M. Potvin, de l'Industrielle Alliance, en souscrivant une police pour leurs enfants, les clients protègent du même coup l'actif constitué pour leurs vieux jours. « Les clients ont travaillé dur, ils ont épargné et ça n'a pas toujours été facile. C'est important de préserver ces économies pour la retraite », explique-t-il.

M. Potvin ajoute que le créneau de l'assurance maladies graves pour enfants est celui qui risque d'avoir le plus d'effets sur la situation financière des familles. À ce sujet, Mme Tremblay, de DSF, précise que « les deux tiers des travailleurs sont couverts par leur employeur s'il y a invalidité. Par contre, ce filet de sécurité n'existe pas si c'est un enfant qui est malade ».

Elle ajoute : « Si l'enfant tombe malade, le parent peut bénéficier de la clémence de l'employeur pour les premières absences, mais ultimement, il n'est pas un organisme de charité. Le parent devra choisir entre s'endetter ou piger dans son épargne s'il devait rester au chevet de son enfant. » Autre point important à considérer : la sélection médicale d'une couverture maladies graves est plus exigeante que celle d'une assurance vie. « Plus on est vieux pour souscrire ce produit, plus on a de chances d'être refusé », dit M. Potvin.