Au moins deux regroupements provinciaux de l’industrie travaillent afin de favoriser la connectivité entre les systèmes de gestion de polices des assureurs et ceux de gestion de courtage (BMS) dont se servent les courtiers.
Le Regroupement des cabinets de courtage d’assurance du Québec (RCCAQ) a récemment créé un comité technologie, présidé par Jean Bilodeau. La mission du comité est « d’assurer un leadeurship mobilisateur auprès de toutes les parties prenantes afin de profiter des occasions offertes par les technologies et faire du courtage en assurance de dommages un réseau de distribution efficient et en mesure de faire vivre aux consommateurs une expérience client incomparable ».
Il est composé de sept dirigeants de cabinets membres du RCCAQ et du directeur général du RCCAQ Éric Manseau. M. Bilodeau a précisé au Journal de l’assurance que le groupe est émergé de la volonté des membres.
« Nous voulons augmenter l’efficacité des cabinets d’un aspect opérationnel et améliorer l’expérience client. » Pour y arriver, le comité a rencontré les principaux fournisseurs de BMS, les assureurs et des représentants du Centre d’étude de la pratique d’assurance (CSIO) afin de discuter de la réalité et des besoins de chacun.
L’Association des courtiers d’assurance de l’Ontario (IBAO) a annoncé en mai qu’elle travaille depuis un an sur une solution de connectivité uniforme à l’échelle de la province pour l’échange de données, nommée BrokerFlow. Ce groupe est composé de 18 assureurs représentant 85 % du volume en assurance des particuliers et des entreprises souscrit via le réseau de courtage, six fournisseurs de BMS, quatre entreprises de logiciels, le CSIO et l’Association des courtiers d’assurance du Canada (ACAC).
Jeff Toth, coordonnateur du markéting et des communications pour l’IBAO, précise que la première étape est d’évaluer la faisabilité d’une telle solution. « La seconde étape constitue de réaffirmer que les résultats de la validation du concept correspondent aux attentes de l’industrie. Notre objectif est d’avoir les résultats de cette étape à la fin juillet », dit-il.
Le comité examinera en troisième lieu les implications financières des différentes solutions envisagées. Il sera décidé en septembre si la troisième phase se mettra en branle. « Chaque étape doit obtenir l’approbation des membres pour aller de l’avant », explique M. Toth.
Il ajoute que l’IBAO espère que la solution soit utilisable en 2019. Cela dépendra de plusieurs facteurs, notamment le choix du fournisseur pour celle-ci.
Par ailleurs, Jean Bilodeau n’exclut pas de conclure une association entre le projet du RCCAQ et celui de l’IBAO « pour promouvoir un meilleur effort collectif ».