Même si le marché de la réassurance de personnes au Canada demeure dominé par trois joueurs, A.M. Best croit que les petits joueurs peuvent se frayer un chemin et saisir des occasions d’affaires.C’est ce qu’affirme la firme de notation dans son rapport sur l’industrie de l’assurance canadienne. Le marché canadien de la réassurance de personnes est présentement à 90 % entre les mains de RGA, Swiss Re et Munich Re.

RGA est le joueur dominant en assurance facultative, tandis que Munich Re est surtout présent dans le marché de groupes. Pour sa part, Swiss Re se spécialise dans les affaires en-vigueur en assurance individuelle.

Malgré cette présence dominante dans les principaux créneaux de marché, A.M. Best croit que les petits joueurs ont des occasions d’affaires à saisir. Plusieurs le font déjà, souligne la firme de notation.

Elle cite entre autres le cas de SCOR. Ce réassureur se concentrait auparavant au marché de la réassurance en maladies et accidents. SCOR a toutefois enregistré une croissance modeste dans le marché de groupes récemment. Le réassureur a aussi enregistré une croissance en achetant les affaires de Revios, dit A.M. Best.

De plus, la firme de notation avance le cas d’Optimum Re. A.M. Best souligne que le réassureur établi à Montréal a des liens d’affaires avec la majorité des compagnies d’assurance de personnes du Canada et qu’il a réussi à accroître son nombre de clients malgré la concentration du marché. Le volume d’affaires d’Optimum Re était auparavant concentré au Québec, mais maintenant, la majorité de ses primes et de ses affaires en vigueur l’est à l’extérieur de la Belle Province.

Finalement, A.M. Best cite le cas d’Aurigen Re. Même si ce réassureur possède moins de 1 % des parts du marché de la réassurance de personnes du Canada, A.M. Best croit que le réassureur a les capacités nécessaires pour croitre. La firme de notation souligne d’ailleurs qu’Aurigen Re a réalisé quelques acquisitions pour acquérir des blocs d’affaires, dont un en assurance mortalité et en temporaire, et qu’il dispose de qualités étendues de service.

Par ailleurs, A.M. Best révèle que le taux de cession des risques des assureurs vers les réassureurs demeure entre 25 % et 30 % des affaires produites, selon les segments d’affaires. Cette situation pourrait toutefois changer avec les modifications réglementaires qui toucheront l’industrie de l’assurance de personnes au Canada.

Avec le passage aux Normes internationales d’information financière (NIIF-IFRS), l’impact sur les réassureurs demeure incertain. Les compagnies cédantes pourraient être tentées de retenir plus de blocs d’affaires, dit A.M. Best. La firme de notation dit toutefois ne pas croire que le taux de cession atteindra des niveaux aussi bas que ceux enregistrés aux États-Unis.

Tableaux complets - parts de marché (vie)