Un nouveau rapport de l’agence de notation AM Best, intitulé Recent Layoffs by Insurers Alone Do Not Signal Rating Pressure, examine les licenciements récents effectués par les assureurs aux États-Unis. Ce dernier précise que l’intelligence artificielle (IA) peut éliminer les points de contact humains, et qu’elle a augmenté la rentabilité des assureurs, mais qu’il est trop tôt pour dire que c’est la raison pour laquelle les assureurs réduisent leurs effectifs. 

« AM Best note que même si les niveaux d’embauche diminuent et que les licenciements semblent augmenter dans l’industrie de l’assurance, il est trop tôt pour citer l’IA comme la principale cause des pertes d’emploi, du moins à ce stade précoce », écrivent les chercheurs. « Les licenciements récents relèveraient plus probablement de la catégorie cyclique, plutôt que structurelle. » 

Dans le rapport, ils soulignent en outre que le chômage structurel concerne des emplois qui deviennent superflus en raison de changements systémiques, de l’adoption de technologies ou d’une inadéquation entre les besoins d’une entreprise et les compétences de ses employés. Le chômage conjoncturel est déterminé par le cycle économique, « ce qui semble être le cas dans le secteur de l’assurance », écrivent-ils. 

Ils ajoutent que les assureurs de particuliers, y compris ceux présents en assurance automobile et habitation, sont les plus touchés par les licenciements actuels. « À mesure que les capacités de l’IA s’étendent et que les compagnies d’assurance se sentent plus à l’aise dans l’utilisation de l’IA pour les processus commerciaux, que ce soit par leurs propres efforts ou par l’externalisation, l’automatisation aura un impact sur les niveaux d’emploi de l’industrie et sur un ensemble beaucoup plus large de professions », déclare Edin Imsirovic, directeur chez AM Best. 

L’agence de notation ajoute qu’étant donné que la technologie en est encore à ses débuts, il est essentiel de disposer d’une expertise humaine à court terme. « La mise en œuvre de solutions d’IA s’accompagne de ses propres défis. Les assureurs devront relever les défis techniques, les limites des systèmes existants et les problèmes d’intégration des données. Pour certains assureurs, la mise en œuvre de modèles et d’algorithmes d’IA peut nécessiter un investissement important en temps, en argent et en expérience. »