Méconnaissance de la franchise, dépassement des montants d’assurance, zones déclarées sèches alors qu’elles sont encore humides… Autant d’écueils que les restaurateurs après sinistre doivent éviter pour mener à bien leurs travaux. Mario Caetano, président de la Fédération de l’industrie de la restauration après sinistre (FIRAS) livre des conseils pratiques qui permettent de gagner en efficacité.

– Connaitre la couverture des assurés

Les restaurateurs après sinistre doivent connaitre la couverture des assurés et leurs franchises. Pour cela, ils doivent prendre le temps de discuter avec l’expert en sinistre et l’assuré. Il faut qu’ils communiquent davantage avec les deux parties, recommande M. Caetano. Si le montant des dommages se situe au-dessous de la franchise, l’assuré ne doit pas procéder à une réclamation. Sinon, il risque d’être contraint de débourser les frais de sa poche. Selon lui, le restaurateur doit être très vigilant, car les montants des franchises sont de plus en plus élevés.

– Gérer les montants assurables

Lorsque le restaurateur après sinistre a pris connaissance des limites de la police d’assurance, il doit établir une stratégie de gestion des montants, conseille-t-il. À titre d’exemple, si le montant assurable est de 20 000 $, il faut définir la somme dédiée à chacune des étapes de la restauration. Il peut s’agir des travaux d’urgence, de la démolition et du remplacement de biens.

– Se méfier des zones sèches

À la suite d’un dégât causé par l’eau, il arrive qu’un restaurateur après sinistre déclare une zone sèche, alors qu’elle ne l’est pas encore. M. Caetano recommande aux restaurateurs après sinistre et entrepreneurs de s’assurer que les lieux ont bien été remis dans leur état initial avant de remettre une garantie de zone sèche. Pour cela, il faut comparer l’état de sécheresse de l’endroit sinistré à celui d’un lieu non sinistré. Ce dernier devient alors le point de référence. Il leur conseille aussi de documenter la méthode qui leur a permis d’affirmer que la zone était sèche.

– Élaborer un système de contrôle interne

M. Caetano suggère aux restaurateurs après sinistre d’établir un système de contrôle interne qui favoriserait la vérification de chacun des dossiers. Cette vérification devrait être effectuée par des personnes qui ne sont pas intervenues dans le traitement du dossier.