Léon Lemoine ne sollicitera pas de second mandat à la tête du Regroupement indépendant des conseillers de l’industrie financière du Québec (RICIFQ). Il entend se consacrer à sa pratique professionnelle.

Pour expliquer son départ, M. Lemoine souligne que le Regroupement a atteint une certaine maturité et qu'il a une base bien établie dans l'industrie. « Le travail de base a été fait. C'est le bon moment pour passer le flambeau, surtout que la relève veut prendre place dans les activités du RICIFQ », a-t-il expliqué en entrevue au Journal de l'assurance.

M. Lemoine est aussi revenu sur les principaux éléments qui ont marqué sa présidence, qui se terminera à la mi-mai. En 2008-2009, le RICIFQ a établi une permanence à Québec et s'est doté d'un directeur général en la personne de Jean-Paul Jalbert.

Le RICIFQ a aussi organisé deux forums de formation sur les meilleures pratiques d'affaires qui ont eu lieu à Québec et à Boucherville en novembre et en décembre dernier. Les deux colloques ont attiré 300 personnes, alors que le Regroupement en attendait la moitié moins.

Le RICIFQ entend répéter l'expérience cet automne, mais les forums devraient porter sur la relève de l'industrie. « C'est un dossier primordial, qui risque d'avoir des impacts assez majeurs. On entend s'y consacrer au cours de l'année », affirme M. Lemoine.

Le RICIFQ n'a pas laissé de côté son principal cheval de bataille : la hausse des cotisations des représentants en épargne collective au Fonds d'indemnisation des services financiers. Le Regroupement a lancé un sondage auprès de ses membres pour voir comment ils se comportent face à la hausse des cotisations.

« Plusieurs nous ont dit qu'ils pourraient laisser tomber leur permis en épargne collective pour ne garder que leur permis de conseiller financier et ainsi distribuer des fonds distincts. On veut voir si c'est devenu un fait réel. Si c'est le cas, ce sont les représentants restants qui devront assumer la hausse de la cotisation », craint M. Lemoine.

Le RICFIQ se dit toujours en faveur du Fonds d'indemnisation, mais aimerait le voir élargi aux institutions financières. « On ne veut pas refiler la facture de la hausse des cotisations à nos clients », dit M. Lemoine.

Le RICIFQ a donné un appui additionnel à son conseil d'administration en augmentant le nombre de délégués régionaux. Il en compte ainsi 11 à travers le Québec. De plus, le RICIFQ a mis en place un service d'aide juridique, dans lequel il peut référer trois cabinets d'avocats à ses membres.

Le RICIFQ a aussi poursuivi son objectif de tisser des liens avec les autres associations. Après avoir rencontré les dirigeants de la Chambre de la sécurité financière et de l'Institut québécois de la planification financière, les dirigeants du RICFQ ont rencontré Jean St-Gelais, PDG de l'Autorité des marchés financiers. « Nous avons une bonne association avec l'Autorité. Le régulateur nous appelle de plus en plus pour participer à des consultations ou pour avoir notre avis sur différents dossiers », dit M. Lemoine.

Quant au membership, le RICIFQ dit avoir réglé ses problèmes de perception. Leur site Internet offre ainsi plusieurs façons d'effectuer le paiement de l'adhésion. M. Lemoine n'a pu préciser le nombre exact de membres du RICIFQ, puisque l'organisme est en période de renouvellement. Il estime toutefois que le RICIFQ devrait compter 1 000 membres à la mi-mai. L'assemblée générale du RICIFQ se tiendra le 8 mai à Boucherville et le Regroupement y élira son conseil d'administration.