À moyen terme, le cabinet multidisciplinaire et agent général Rogers Associate Financial Partners (RAFP), de Calgary en Alberta, entend s’attaquer de front au marché québécois de la consolidation de dettes dans la foulée de sa stratégie d’expansion pancanadienne.C’est ce qu’a révélé au Journal de l’assurance John Rogers, président et chef de l’exploitation de la société à la veille du lancement de ses activités ontariennes, qui ont débuté avec l’ouverture d’un premier bureau dans le centre-ville torontois, sur Bay Street, au 1er mai dernier. La société n’a pas encore arrêté de date relativement à l’ouverture d’autres bureaux, mais entend néanmoins en ouvrir sept au total d’ici la fin de l’année en cours.
RAFP possède trois filiales. Il s’agit de Canada Debt Assistance, RAFP Canada Credit Services, and Rogers Financial Group. En dépit du fait que RAFP distribue des produits d’assurance et d’investissement, les services de consolidation de dettes offerts par la filiale Canada Debt Assistance constituent les activités principales de RAFP.
Ces services visent à fournir aux clients lourdement endettés des solutions de rechange à la faillite. La société prévoit principalement concentrer ses activités dans ce secteur dans le reste du pays.
Le Québec se trouve d’ailleurs en droite ligne avec les visées expansionnistes de la compagnie, affirme M. Rogers. La Belle province, à majorité francophone, représente près de 30% de la population canadienne, souligne-t-il.
« Il peut sembler étrange qu’une compagnie de l’ouest du Canada envisage d’étendre ses activités à l’est du pays », affirme M. Rogers. « La perception des compagnies de l’ouest c’est qu’elles devraient éviter les marchés dont elles ignorent la langue et la culture, poursuit M. Rogers. Plusieurs de ces sociétés canadiennes préfèrent plutôt faire affaires aux États-Unis que dans l’est de leur pays. »
« À mon avis, le chemin de l’est n’est qu’une progression logique. Une entreprise qui décide d’ignorer un marché qui concentre 30% de la population canadienne manque réellement de perspective », dit-il.
M. Rogers affirme cependant qu’il est quelque peu familier avec le marché du Québec où il a étudié le français et travaillé pendant un certain temps mais en tant que « praticien anglophone », précise-t-il.