RSA Canada demande au ministère des Finances du Québec, qui envisage d’abolir la règle limitant la participation des assureurs dans les cabinets de courtage en assurance de dommages, de maintenir cette règle de façon à éviter que les courtiers ne se trouvent en situation de conflit d’intérêts. Pour l’assureur, cette règle contribue à maintenir une forte concurrence dans la province, laquelle est garante de meilleures primes et de services-conseils plus fiables pour les clients.
Dans une lettre adressée à ses courtiers et dont le Journal de l’assurance a obtenu copie, RSA affirme croire fermement en l’importance d’un réseau de courtiers indépendants et en la nécessité de faire preuve de plus de transparence quant à la propriété des cabinets de courtage, de façon à ce que seuls les courtiers qui ne sont pas contrôlés ou dirigés par des sociétés d’assurance puissent se désigner comme des « courtiers » dans le vrai sens du terme.
Une lettre au ministère
Aussi, l’assureur annonce qu’il fera parvenir au ministère des Finances du Québec une lettre présentant sa position, et plus particulièrement, les conséquences négatives qu’une révision de la règle des 20 % aurait sur les courtiers et les clients.
RSA avance notamment que le maintien de la règle des 20% permettra aux courtiers de rester indépendants, en empêchant les conflits d’intérêts et en contribuant à l’établissement d’un lien de confiance entre le courtier et le client.
Encourager un niveau élevé de concurrence
La société affirme également que l’abolition de cette limite entraînerait une augmentation du volume d’acquisition de cabinets de courtage et ce, dans le but de contrôler la distribution. Ce phénomène pourrait avoir pour effet de réduire la concurrence dans le secteur des assurances
RSA souligne enfin que la règle des 20 % revient à encourager un niveau élevé de concurrence qui, au bout du compte, bénéficie aux clients. Selon elle, les courtiers pourront demeurer des conseillers de confiance qui prennent des décisions qualitatives et éclairées fondées sur les besoins de leurs clients, et non sur les affiliations du cabinet.