Accroître l'autonomie au travail, offrir des possibilités de promotion, mettre en œuvre des initiatives favorisant l'activité physique et offrir la possibilité d'avoir un horaire de travail flexible, sont parmi les pratiques de gestion qui favorisent une bonne santé mentale en entreprise. C'est la principale conclusion de la deuxième phase de l'étude SALVEO. Cette étude est menée depuis 2011 auprès d'entreprises québécoises par des chercheurs de l'Université de Montréal, en collaboration avec leurs collègues de l'Université Concordia et de l'Université Laval, grâce au soutien de la Standard Life au Canada.
« Nos recherches confirment qu'il y a cinq grandes classes de pratiques ayant un impact sur les taux de réclamations liés à la santé mentale. Les pratiques portant sur la conception des tâches, les demandes, les gratifications, la promotion de l'activité physique et la conciliation travail-famille s'avèrent particulièrement importantes pour prévenir les problèmes de santé mentale en milieu de travail et réduire les coûts associés aux demandes de règlement en cas d'invalidité », précise le professeur Pierre Durand, coresponsable de l'étude à l'Université de Montréal avec le professeur Alain Marchand.
Les chercheurs ont interrogé plus de 2 100 travailleurs de 63 organisations afin d'analyser les facteurs tant personnels que professionnels pouvant mener au développement de la détresse psychologique, de la dépression et de l'épuisement professionnel.
Selon les chercheurs, l'étude a également permis d'observer que les entreprises seront plus efficaces à prévenir le présentéisme, l'absentéisme et l'invalidité à long terme résultant des problèmes de santé mentale si elles adoptent des pratiques de gestion intégrée qui tiennent compte de l'ensemble des facteurs organisationnels, psychosociaux et individuels en jeu.