La technologie disponible pour les courtiers IARD répond à leurs besoins. C’est ce qu’ont convenu les participants du Classement 2009 des grands cabinets IARD du Québec, réalisé par le Journal de l’assurance. Ils ajoutent toutefois qu’il est temps de franchir un autre palier pour que les systèmes de gestion de cabinet (BMS) soient encore plus utiles.

« Les logiciels disponibles aujourd'hui n'ont pas encore atteint le niveau de 100 % de satisfaction. Par contre, les plus populaires font le travail. Ils sont constamment en phase d'amélioration, ce qui est très bien. Toutefois, le courtier usager paye très cher pour ce développement et n'arrive pas toujours à rentabiliser cette dépense », raconte Joseph Lanzo, président de Société d'assurance Elco.

Ginette Mailhot, présidente de La Turquoise, abonde dans le même sens. « En général, les systèmes de gestion de cabinet répondent plutôt bien, mais on est loin de la gestion de portefeuille qui est nécessaire pour accompagner notre client à l'atteinte de ses objectifs de vie, affirme-t-elle. Ces logiciels offrent encore un service de gestion, qui ressemble plus à de la gestion de polices, alors que nous en sommes à une gestion relationnelle. Notre équipe doit assurément faire de la sur-qualité auprès du client pour compenser la sous-qualité offerte par les logiciels de gestion du marché », déplore-t-elle.

Louis-Thomas Labbé, président de GPL Assurance, apprécierait que les BMS soient améliorés pour mieux considérer les risques complexes. « Les logiciels disponibles répondent bien à nos besoins pour les risques simples ou ayant des opérations peu complexes. Il existe un besoin non comblé pour les risques commerciaux et industriels complexes ayant des opérations nationales et internationales. Les fournisseurs de systèmes de gestion de cabinets doivent s'adapter plus rapidement aux besoins des courtiers et aux changements rapides de notre réalité », suggère-t-il.

Pierre-Yves Billette, président de Rochefort, Perron, Billette, voudrait aussi des améliorations de certaines fonctions de ces systèmes. « Ils répondent à nos besoins principaux, mais la recherche et l'amélioration des systèmes laissent grandement à désirer. La vente, le marketing et l'organisation de la structure pour la sollicitation sont des éléments à améliorer », souligne-t-il.

Certains courtiers réclament aussi un système universel, comme le Centre d'étude la pratique en assurance et le Regroupement des cabinets de courtage d'assurance du Québec ont tenté de mettre en place.

« Les logiciels ont tous leurs pépins, mais nous sommes satisfaits de ceux que nous utilisons. Le manque de guichet unique en assurance des particuliers est notre principal obstacle », estime Stéphane Bernatchez, président de Deslauriers et associés.

Cette situation entraîne des retards pour les courtiers, note Marie-Josée Fiset, de Soly, Chabot Ranger. « Comme nous n'avons pas de système universel, nous devons nous adapter au système de chacun et faire affaire avec un fournisseur qui nous donne les prix des assureurs dont nous avons besoin », déplore-t-elle.