Chef des opérations de la clinique VirtuelMED, Isabelle D. Talbot croit que dans un modèle de télémédecine, l’intégration d’une solution de pharmacie en ligne est toute naturelle.

Son modèle d’affaires lui permet de combiner les deux, a-t-elle confié au Portail de l’assurance. « VirtuelMED propose une expérience complète aux patients qui consultent leurs médecins, de la consultation médicale à la livraison de la prescription à domicile », dit Mme Talbot.

Elle tient à souligner que la pharmacie en ligne est présentée comme une option au patient. « Il n’y a pas de dirigisme. »

Mme Talbot croit que la pharmacie en ligne propose un modèle mieux adapté à la situation de crise actuelle. « Bien que certaines pharmacies traditionnelles se soient adaptées rapidement au contexte du confinement et offrent de la livraison, leur système de gestion n’est pas nécessairement conçu pour documenter aussi efficacement les communications par téléphone ou texto », dit-elle.

La chef des opérations de VirtuelMED donne en exemple le modèle de POSO+, un pharmacien en ligne à qui elle recommande des patients. « C’est exactement le modèle d’affaires que Martin Gilbert et son équipe perfectionnent depuis bientôt trois ans », a commenté Isabelle D. Talbot.

M. Gilbert dit aussi croire que pharmacie en ligne et télémédecine ont des modèles connexes, notamment lorsqu’il est question de télépharmacie. « Nous avons récemment activé un projet pilote d’enseignement d’injection de médicament de spécialité avec quelques patients », révèle-t-il. Il s’agit de personnes qui doivent s’injecter mensuellement un médicament et qui pourront se faire guider dans l’injection par vidéoconférence.

M. Gilbert croit qu’un tel service a un bon potentiel de croissance. Il reste toutefois à adapter le cadre législatif à ces nouvelles pratiques, par exemple en regard de la confidentialité.

« Il s’agit d’un projet pilote à petite échelle. Dans l’optimisation des soins, il faut bouger vite tout en respectant la législation en vigueur et les règles de déontologie. Du point de vue législatif, il y a des habitudes et une routine qui marchaient même si elles n’étaient pas des plus efficaces, alors que la technologie qui permet d’optimiser le processus existe. Nous prévoyons qu’après la COVID-19, les gens auront eu l’occasion de s’habituer à ces technologies. »