Peu de pays ont ouvert la porte aux assureurs pour couvrir les risques liés aux tremblements de terre. Il y a toutefois une exception notable : la Nouvelle-Zélande, qui a rendu obligatoire la nécessité de couvrir son habitation contre les tremblements de terre.La ville de Christchurch, au centre de ce pays, a subi deux violents tremblements de terre en moins de six mois. Une étude de Swiss Re portant sur les tremblements de terre (Lessons from recent major earthquakes) vient démontrer que la reconstruction s’y est faite plus rapidement qu’ailleurs.

Le gouvernement y a effectué beaucoup de prévention. Les assureurs ont aussi joué un rôle de premier plan, au lendemain des deux catastrophes, et ont absorbé une part importante des dommages, le reste revenant au gouvernement néozélandais.

« Les gouvernements peuvent faire un grand pas en rendant obligatoire l’assurance contre les tremblements de terre, surtout dans les zones à haut risque. Rendre le tout obligatoire, en plus d’y associer des mesures de prévention, contribuerait à diminuer les primes liées aux tremblements de terre. Cette protection serait ainsi accessible à de plus grands pans de la population. Un marché compétitif et abordable, qui reflète bien le risque réel posé par les tremblements de terre, peut grandement contribuer à réduire la vulnérabilité économique des gens aux risques sismiques », peut-on lire dans l’étude.

Swiss Re dit toutefois que les assureurs auraient avantage à simplifier la structure de leurs produits, surtout s’ils veulent rejoindre un large éventail de la population. « L’assurance contre les tremblements de terre est souvent offerte comme avenant au contrat contre l’incendie ou sur une police différente. On y voit souvent beaucoup d’exclusions et des limites de couverture. Bien que cette façon de faire permette d’avoir une souscription mieux ajustée au risque, elle est considérée comme étant trop complexe par les consommateurs, qui s’en désintéressent », écrit le réassureur.

En améliorant la prévention et en simplifiant les produits, Swiss Re dit que l’assurance contre les tremblements de terre pourrait être rendue disponible à plus grand échelle, ce qui permettrait de mieux protéger la population.