Vous n’apprendrez rien à Kim Shaheen en lui disant qu’environ 40 % des plaintes présentées à l’Ombudsman des assurances de personnes ont trait à l’assurance invalidité.

Conseiller financier depuis avril 1977, M. Shaheen offre de l’assurance invalidité dans le cadre de son travail. Or, il a énormément de difficultés à faire approuver sa propre demande d’indemnisation d’assurance invalidité.

Après avoir reçu un diagnostic de sclérose en plaques il y a 15 ans, le résidant de Regina, en Saskatchewan, a connu maintes phases de rémission et rechutes. Cette maladie auto-immune imprévisible lui a fait vivre des heures et des heures de douleur, de tension et de raideur musculaires, sans compter l’anxiété qui l’accompagne.

La sclérose en plaques est malheureusement une maladie bien connue au Canada. Elle touche environ 100 000 Canadiens, ce qui en fait le pays à afficher le taux le plus élevé au monde.

En tant que conseiller financier, M. Shaheen s’était procuré deux polices d’assurance invalidité privées. Il possédait aussi qu’une assurance collective à laquelle il avait souscrit alors qu’il faisait partie d’un groupe de conseillers, un peu plus tôt dans sa carrière.

Lorsqu’il a présenté une demande d’indemnisation, chacun de ses trois assureurs lui a fourni une réponse différente. Le premier a demandé un complément d’information et a approuvé la demande après l’avoir reçue. La deuxième demande, présentée à une grande société d’assurance, est en traitement depuis plus de deux ans. Cet assureur continue de demander des précisions. La troisième a été refusée. M. Shaheen l’a transmise à l’Ombudsman.

Par le passé, M. Shaheen s’est battu au nom de ses clients afin qu’ils puissent obtenir leur indemnisation lorsque l’assureur la leur refusait ou leur demandait plus d’information. Il invite tous les conseillers à faire de même.

« Assurez-vous d’avoir un conseiller actif, recommande-t-il à ses clients. Si jamais vous présentez une demande d’indemnisation, il vous faudra quelqu’un à vos côtés. »

Au moins un autre conseiller lui a parlé d’une demande qui a pris 18 mois avant d’être réglée, période pendant laquelle le client a connu la détresse financière, faute d’accéder à ses revenus. « Je me suis impliqué dans la défense de mes clients, et — Dieu merci — je n’ai perdu aucune bataille. »

L’homme a aujourd’hui créé un groupe composé de deux médecins, d’un ancien client et de lui-même, qui veulent tous faire connaitre les difficultés qu’ont certains assurés à faire approuver leur demande d’indemnisation.