Peu de consommateurs se tapent la fastidieuse tâche de faire l’inventaire de leurs biens. Index mise sur cette paresse pour vendre son service d’inventaire des biens en ligne.

Accessible au www.in-dex.ca, la plateforme a été lancée à la Journée de l’assurance de dommages 2016. « On veut simplifier la tâche des gens », dit Martin Dugré, vice-président, développement et technologie de l’entreprise.

Elle a ainsi développé un algorithme pour établir la valeur assurable d’une résidence. Celui-ci est d’ailleurs en constant développement pour accroitre sa précision.

Le site offre tout d’abord une valeur approximative de la résidence en fonction de son nombre de pièces et de son code postal. Ensuite, la valeur est précisée en fonction des biens qu’on y retrouve. Le consommateur qui l’achète peut ensuite produire un rapport PDF, qu’il peut intégrer à sa police d’assurance.

Mario Lortie, bien connu comme fondateur de CIME, cabinet d’assurance, est l’un des actionnaires d’Index. Avant d’y investir dans l’entreprise, il a testé les dires d’Index. Il a demandé que l’entreprise fasse son inventaire de biens des bureaux de CIME. M. Lortie fut fort étonné de constater qu’il était sous-assuré d’environ 66 000 $.

« La plateforme permettra aux assureurs et aux courtiers de constater quelles sont les limitations de la couverture de leurs clients. Ils serviront mieux leurs clients, qui eux, seront heureux de payer une prime plus chère, car ils en auront fait la demande », croit M. Lortie.

Les dirigeants d’Index croient par ailleurs que leurs clients prendront conscience de l’importance d’assurer certains de leurs biens de valeur. « Beaucoup de gens ont des vélos valant 10 000 $ dans leur garage. Ou encore ils sont des passionnées de photographie et ont huit appareils dans leur sous-sol. Mais ces biens ne sont pas toujours assurés… On croit que notre plateforme les aidera à en prendre conscience », dit M. Dugré.

Les utilisateurs peuvent y faire le descriptif de leurs biens, mais aussi y ajouter des photos, voir inclure une vidéo pour résumer quels sont leurs biens. Des copies de factures peuvent aussi y être sauvegardées.

M. Dugré révèle que ses clients actuels passent en moyenne sept minutes sur le site. Et ils reviennent souvent. « Ils font leur inventaire une pièce à la fois. Bien souvent, ils font une pièce par fin de semaine. »

Index tarife son service à 19,99 $ par année. Il est possible de prendre le service pour trois ans à 34,99 $ ou pour cinq ans à 49,99 $.

Index ciblera aussi le domaine de l’après-sinistre avec son portail. Il pourra être utilisé comme plateforme web pour gérer des inventaires de biens endommagés après sinistre. Martin Gagnon, directeur général et associé chez Index, en est le responsable.

Ayant travaillé dans le domaine de l’après-sinistre, M. Gagnon dit avoir vu à plusieurs reprises des sinistrés désemparés, à qui leur assureur demandait de fournir un inventaire de leurs biens à la suite d’un incendie.

« Ce qui arrive lors d’une réclamation est un choc pour plusieurs consommateurs. Plusieurs intervenants vont chez eux et ce sont de longues procédures. Quant à l’expert en sinistre, il est souvent débordé. Il doit gérer le dossier, mais n’a pas l’expertise pour tout. Avec notre plateforme, on pourra réunir tous les intervenants liés au sinistre autour d’un même point. L’expert en sinistre aura en main l’inventaire auquel se fier pour diriger le processus de réclamation », dit M. Gagnon.

Cette plateforme comprend même une section pour les biens endommagés et non récupérables. Elle aura des niveaux d’utilisation, pour assurer que les bonnes personnes aient les autorisations nécessaires pour consulter les données du sinistré comprises dans Index. « Dès que l’on recevra un avis de sinistre, on pourra mettre le processus en branle et fournir l’information aux bonnes personnes », explique M. Gagnon.

Il y voit trois avantages pour les sinistrés. Index vient tout d’abord simplifier la réclamation. La plateforme garantit aussi par des preuves tangibles la valeur des biens à remplacer. Elle permet aussi d’évaluer le cout de remplacement d’un bien,  pour sa valeur à neuf ou sa dépréciation.

M. Gagnon croit que les assureurs en bénéficieront aussi. La plateforme leur fera économiser du temps pour gérer une réclamation. Le tout devrait entrainer une diminution des litiges. La charge de travail des experts en sinistre s’en trouvera réduite. La livraison de la liste de contenu des biens endommagés et non récupérables sera plus rapide.