Selon un sondage mené par le Bureau d'assurance du Canada (BAC) auprès de 3 076 personnes, 37 % des locataires québécois ne possèdent pas d'assurance habitation. Une situation déplorable qui met clairement à risque leur sécurité financière puisque l'assurance habitation couvre la responsabilité civile, en plus de protéger les biens.

Le prix de l'assurance est la première raison invoquée par près de la moitié des personnes qui ne possèdent pas d’assurance habitation (48 %). Le BAC rappelle que près de 70 % des locataires assurés ne déboursent pas plus de 22 $ mensuellement pour leur assurance. Le manque de biens à assurer ou leur faible valeur figure en seconde place des raisons mentionnées pour ne pas souscrire une assurance habitation.

Enfin, 15 % des sondés croient, à tort, que l'assurance du propriétaire les indemnisera pour leurs biens en cas de problème. Une croyance encore plus marquée chez les 65 ans et plus, qui, dans 42 % des cas, s'en remettraient à leur propriétaire en cas de sinistre.

Besoin de sensibilisation

« Ce nouveau sondage nous indique que la population doit encore être sensibilisée aux risques qu'elle court sans assurance habitation. En plus de tout perdre et de ne plus avoir de toit au-dessus de leur tête, les locataires non assurés pourraient avoir à indemniser leur propriétaire s'ils étaient reconnus responsables du sinistre », souligne Anne Morin, responsable des affaires publiques au Bureau d'assurance du Canada.

Paradoxalement, une majorité de sondés connaît les couvertures offertes dans les contrats d'assurance habitation. Les couvertures pour le vol et le feu demeurent par ailleurs les plus connues, suivies de la responsabilité civile, du vandalisme et des dégâts d'eau.

Encore de nombreuses zones d’ombre

En revanche, lorsque l'on demande à des locataires non assurés qui paierait les réparations si, par exemple, leur baignoire inondait l'appartement de leurs voisins ou si un incendie endommageait leurs biens, moins d'un locataire sur deux sait que c'est lui qui aurait la responsabilité de réparer ou de rembourser les biens endommagés.

« Il est intéressant de constater que bien qu'ils connaissent les protections de base de l'assurance habitation, les locataires non assurés sont encore nombreux à ignorer que c'est à eux que reviendrait la responsabilité de réparer ou de remplacer des biens qui auraient été endommagés par leur faute à la suite d'un sinistre », conclut Mme Morin.