Établir un programme d'assurance-médicaments à payeur unique coûterait plus de 19 milliards de dollars (G$) de nouvelles dépenses fédérales, selon le rapport déposé le jeudi 28 septembre par le directeur parlementaire du budget (DPB). Et même sur la base des hypothèses les plus optimistes, ce programme ne couvrirait pas tous les médicaments auxquels les Canadiens ont actuellement accès.

« Le coût énorme pour les contribuables d'un programme d'assurance médicaments national qui pourtant exclurait des milliers de médicaments auxquels les Canadiens ont présentement accès - et dont ils pourraient avoir besoin - a de quoi inquiéter ces derniers », a déclaré Stephen Frank, président et chef de la direction de l'Association canadienne des compagnies d'assurances de personnes (ACCAP).

3,9 G$ pas couverts par le programme

Comme l'indique le rapport du DPB, environ 3,9 G$ ont été dépensés en médicaments qui ne seraient pas couverts par le programme fédéral proposé, ce qui obligerait des centaines de milliers de Canadiens à trouver des solutions de rechange pour payer leurs médicaments. 

De plus, les Canadiens dont les médicaments sur ordonnance sont couverts par le régime d'avantages sociaux de leur employeur ont accès à un plus grand choix de médicaments que ce qui est proposé dans le rapport du DPB.

Le coût des médicaments trop élevé

Par la voix de l’ACCAP, l'industrie des assurances vie et maladie appuie entièrement les initiatives déjà en cours visant à réduire le coût des médicaments au Canada, y compris la réforme proposée des règlements du CEPMB.

« Le coût des médicaments sur ordonnance au Canada est trop élevé et des mesures peuvent être prises rapidement pour faire baisser les coûts, a fait remarquer M. Frank. L'industrie demeure d'avis que la meilleure solution serait de combiner les points forts des systèmes public et privé. De cette façon, l'ensemble des Canadiens continueraient d'avoir accès à un plus grand choix de médicaments sur ordonnance, tout en bénéficiant des économies mentionnées dans le rapport du DPB », de conclure M. Frank.