L’Institut CFA vient de publier un quatrième rapport dans le cadre d’une série sur l’avenir du travail dans l’industrie de la gestion des placements. Celui-là porte sur les compétences et l’apprentissage (The Future of Work in Investment Management: The Future of Skills and Learning). 

La série fait suite à un sondage mené auprès de plus de 11 000 professionnels des placements dans le monde. Le quatrième rapport présente les conclusions d’un sondage datant de novembre 2021 et auquel ont participé 2 137 membres de l’Institut. 

Il porte plus précisément sur les tendances en matière d’apprentissage, les compétences nécessaires et les connaissances à acquérir pour se perfectionner et faire avancer sa carrière dans l’industrie d’aujourd’hui, et l’écart actuel entre l’offre et la demande de compétences. Le rapport propose aussi d’apporter des changements aux équipes de placement pour « mieux tirer parti de la diversité des talents et du pouvoir combiné des compétences différentes, mais complémentaires ». 

Selon les auteurs du rapport, moins de la moitié des répondants au sondage comptent sur le soutien de leur employeur pour acquérir les nouvelles compétences dont ils ont besoin. L’intelligence artificielle, l’apprentissage automatique, la finance décentralisée et la durabilité sont tous des domaines où l’expertise se fait rare à l’heure actuelle. Les auteurs ajoutent que les chefs des placements et les personnes qui occupent un poste en technologies financières, en commerce, en vente ou en comptabilité sont ceux qui s’attendent le plus à ce que leur rôle soit touché par des changements importants au cours des cinq à dix prochaines années. Dans l’ensemble, plus du tiers des répondants sont d’avis que leurs fonctions seront passablement différentes à l’avenir en raison de nouvelles méthodes d’analyse, de l’intelligence artificielle et de l’apprentissage automatique. 

Par ailleurs, le rapport se penche sur les cheminements de carrière traditionnels, les perspectives moins traditionnelles, les compétences fortement demandées, et les stratégies de perfectionnement professionnel. 

« Même si plusieurs des cheminements décrits semblent linéaires, il est probable qu’ils soient plus sinueux à l’avenir, y compris dans l’industrie des placements. Les principales différences culturelles proviennent du secteur des technologies (financières) et des entrepreneurs (notamment les petites sociétés de financement par capitaux propres), peut-on lire dans le rapport. On observe davantage une mentalité d’entrepreneur indépendant à cette ère des milieux de travail hybrides, car le télétravail peut mettre la loyauté à rude épreuve d’un côté comme de l’autre. » 

Enfin, le rapport examine en détail les compétences nécessaires pour réussir, les stratégies pour avoir des équipes efficaces, et les innovations réalisées par l’industrie d’une décennie à l’autre. Par ailleurs, l’Institut a sondé divers professionnels au sujet de l’utilité de ses programmes : 85 % des chefs des placements les ont qualifiés d’essentiels ou de très utiles, contre seulement 28 % des scientifiques de données. 

« L’industrie est en train de transformer ses façons de faire, même si sa raison d’être, elle, reste inébranlable. Les organisations tiennent compte de facteurs autres que financiers au moment de prendre des décisions d’investissement, et elles restructurent leurs processus pour prendre une longueur d’avance grâce à l’intelligence artificielle et aux nouvelles sources de données. » « Soyez flexibles et agiles pour être efficaces dans ce contexte de milieu de travail hybride qui demande de meilleures aptitudes en matière de communication, d’influence et de créativité. »