La présidente de McKesson Canada, Paula Keays, souhaite interpeler les différents acteurs de l’industrie pharmaceutique et médicale pour améliorer l’accessibilité aux soins et désengorger les systèmes de santés. « Travailler ensemble et trouver des solutions innovantes pour un enjeu qui touche 100 % de la population », a-t-elle dit devant le Cercle canadien de Montréal, lundi.

La présidente de la société, qui distribue le tiers des médicaments au Canada, avise que les différents systèmes de santé au Canada font face à d’importants changements qui touchent autant les fournisseurs, les fabricants, les détaillants que les gouvernements et mettent le système de santé sous pression.

Selon elle, Il faut repenser les stratégies pour mieux faire face à l’avenir, car l’augmentation des couts, la hausse des pénuries de médicaments, comme l’EpiPen en 2018, les nouvelles technologies et le vieillissement de la population sont les nouvelles réalités qui se répercutent sur le système de santé.

Favoriser l’accessibilité aux soins de santé

Les fabricants font beaucoup de progrès grâce à la recherche et à la science. Ils arrivent à proposer des solutions de traitements de plus en plus unique et spécifique, mais les gouvernements restent réticents à payer les couts de ces nouveaux médicaments, souligne-t-elle. « Peut-on espérer mettre en marché des molécules a un cout abordable ? », questionne Mme Keays.

Même si le gouvernement contrôle les couts en santé, ceux-ci continuent à s’accroitre particulièrement dans un contexte de consolidation du marché. McKesson veut démontrer que de couvrir le prix des nouvelles molécules peut s’avérer essentiel pour certains patients et peut faire la différence. Même si un médicament coute plus cher, en fin de compte, il permettra de faire économiser des couts au système de santé, car il y aura moins de gens malades dans les hôpitaux.

McKesson croit que tous les Canadiens devraient avoir accès aux médicaments dont ils ont besoin, peu importe leur revenu. Et le système de santé obligatoire comme au Québec devrait être utilisé en exemple. « Il n’est pas parfait, mais il crée une solution abordable et durable. Avec un ajustement supplémentaire qui permet de cibler le 5 % de la population qui n’a pas de couverture ou qui est sous assurée », dit Paula Keays.

Selon elle, il faut également laisser plus de place aux pharmaciens et aux pharmacies pour y prodiguer certains soins spécialisés et offrir un peu plus de services, notamment grâce à du personnel infirmier.