Le secteur de la carrosserie cherche à évaluer les couts associés à la gestion du véhicule de remplacement par les carrossiers. Ce mandat a récemment été confié à un cabinet d’expertise comptable, Mallette. L’objectif : brosser un portrait réel de la situation des carrossiers et obtenir des recommandations sur la gestion de ces véhicules.« Aujourd’hui, les carrossiers du Québec sont les seuls au Canada à fournir un véhicule de remplacement aux clients des assureurs, par le biais de leur flotte personnelle ou de locations. Or, dans les autres provinces, ce sont les assureurs qui prennent en charge ce véhicule », a expliqué Yves Robichaud, directeur régional de Carstar Canada, en entrevue avec le Journal de l’assurance.

L’étude du cabinet d’expertise comptable vise ainsi à faire la lumière sur la gestion du véhicule de remplacement. Ses résultats permettront de « connaitre le vrai cout du véhicule de remplacement et ses implications, affirme-t-il. Nous déterminerons, en fonction des résultats de l’étude, si le carrossier doit maintenir la flotte de véhicules. C’est aussi une occasion de revoir le rôle du carrossier. »

En plus d’émettre des recommandations sur le modèle d’affaires en place, la firme Mallette doit « quantifier les principaux scénarios permettant d’inclure les couts des fournitures de véhicules dans le processus de règlement de sinistre ou encore d’envisager un transfert de responsabilité au locataire de véhicule », a indiqué Michel Bourbeau, président de la Corporation des carrossiers professionnels du Québec (CCPQ). Ce dernier point est délicat, car tous les assureurs ne souhaitent pas le voir apparaitre, précise-t-il.

Les résultats de l’étude devraient être dévoilés au cours de 2013. Ils serviront de plateforme dans la négociation sur le véhicule de remplacement, dit-il.

La réflexion sur le véhicule de remplacement a été lancée lors d’un symposium de la Corporation, qui a eu lieu en septembre 2011. Parmi les participants se trouvaient des représentants de carrossiers, de fournisseurs, plusieurs assureurs, dont Intact et Desjardins assurances générales, ainsi que des clients.

« La Corporation des concessionnaires automobiles du Québec (CCAQ) s’est jointe à nous. C’est la première fois qu’une telle alliance se crée, souligne M. Bourbeau. Les bannières se tiennent ensemble dans la même direction. Les assureurs, eux, accueillent favorablement cela. Nous cherchons à respecter chaque partie prenante. »