Même si AXA Assurances a connu du succès avec les sites axa.ca et donnetonminimum.com, ces sites font place au nouveau modèle qu’Intact Assurance a développé. Les courtiers n’y perdront pas au change, affirment Denis Garneau et Richard Taschereau.

Le modèle d’Intact fait d’ailleurs une plus grande place au courtier que celui d’AXA, disent-ils. Chez AXA, le client pouvait faire toute la transaction sans parler à un courtier, choisissant celui-ci à la toute fin du processus.

Le modèle d’Intact : le client doit absolument parler au courtier, à moins qu’il ne veuille pas lui parler du tout. Dès le début de la transaction, le client doit entrer son code postal et un courtier lui est affecté. Comme chez AXA, le client appartient au courtier.

Le site axa.ca est demeuré en fonction jusqu’au 1er décembre. Le site d’Intact a pris le relais à ce moment. Intact aurait été prêt à le lancer à l’été, mais l’acquisition d’AXA a changé les plans.

Comme chez AXA, seule une poignée de courtiers seront sélectionnés pour participer au projet. Chez AXA, 20 % du réseau était mis à contribution. Ce sera sensiblement la même chose chez Intact au départ.

« Le projet d’Intact est bien monté. On y ajoute notre savoir-faire. De plus, il est plus à l’épreuve des demandes de l’Autorité des marchés financiers, qui préconise l’intervention d’un intervenant avant la fin de la transaction », souligne M. Taschereau.

Pour M. Garneau, ce site est l’un des moyens qu’Intact met à la disposition des courtiers pour regagner des parts de marché perdues aux assureurs directs. Intact Assurance mise d’ailleurs sur une croissance de 3 % à 5 % au Québec d’ici la fin de 2012, compte tenu du marché mou qui perdure.

Pour que les courtiers puissent aider Intact à croitre, ils doivent occuper une plus grande place dans le réseau de distribution, dit M. Taschereau. Pour cela, le courtier doit proposer la meilleure offre au client, dit-il. L’offre de l’assureur va donc évoluer dans le temps, pour que le courtier ait le gout de vendre les produits d’Intact.

L’assureur fait d’ailleurs beaucoup de publicité en ce moment. « On nous voit partout. Notre marque va être solide et connue pour que le client ait le gout de faire affaire avec son courtier », dit M. Taschereau.

Le Web est un élément de cette stratégie, dit M. Garneau, mais n’est pas le seul qui sera mis à contribution. « Ce ne sont pas toutes nos campagnes publicitaires qui ont pour but d’amener les consommateurs vers le Web. On ne voit pas l’adresse de notre site Web sur toutes nos pubs », souligne-t-il.