Vendre de l’assurance vie individuelle n’est pas chose aisée au Canada par les temps qui courent. Trois des quatre plus grands assureurs vie au pays ont rapporté des ventes en baisse en 2018.
C’est ce qu’ont indiqué leurs PDG lors de récentes conférences téléphoniques avec des analystes financiers.
Chez iA Groupe financier, le PDG Denis Ricard a rapporté que les ventes d’assurance vie individuelle de 2018 étaient légèrement inférieures à celles de 2017. Il a toutefois stipulé que la baisse provenait surtout des excédents de primes, fréquents dans de gros contrats d’assurance vie et qui peuvent être très volatils.
M. Ricard ne baisse toutefois pas les bras en qui a trait à l’assurance vie individuelle. Il affirme que plusieurs initiatives visant à favoriser la croissance des produits de cette gamme sont à l’ordre du jour. Elles touchent tant à la conception des produits, qu’à leur tarification ou encore à leur distribution digitale. Il espère voir ce segment d’affaires croitre de l’ordre de 5 % dans un avenir rapproché.
Pour améliorer ses marges bénéficiaires en assurance vie individuelle, iA Groupe financier a procédé à trois mesures. Tout d’abord, intégrer les activités d’iA Excellence au sein des opérations courantes a permis de réaliser des gains d’efficacité. Ensuite, utiliser l’analyse prédictive dans la souscription, puis, revoir les processus de ce segment ont été des moyens mis de l’avant et devraient permettre de réduire les couts en assurance individuelle chez iA, dit M. Ricard.
Chez Sun Life, les ventes d’assurance vie de par le monde ont été en hausse de 19 % en 2018 par rapport en 2017. Or, elles ont été en baisse de 4 % au Canada pour la même période, a révélé son PDG Dean Connor. L’assurance vie individuelle est à pointer du doigt, a-t-il aussi spécifié.
Chez Manuvie, Roy Gori n’a pas donné de chiffres précis quant aux ventes d’assurance vie individuelle dans ses propos avec les analystes. L’assureur dit avoir bénéficié du lancement de son produit avec participations. Ses résultats sont toutefois en baisse du côté du collectif à ce chapitre.
Pour la rédaction de ce texte, la téléconférence de Great-West Lifeco avec des analystes financiers pour ses résultats du quatrième trimestre n’a pas été considérée. La société de portefeuille ne fournit pas de transcription écrite de ces appels, contrairement à ses trois concurrents.
