Mike Stocks

En entrevue avec le Journal de l’assurance dans le cadre de son dossier sur l’assurance temporaire de l’édition de juin 2025, Mike Stocks, vice-président et chef du marketing d’Empire Vie, a rappelé que 45 % des membres de la génération Z, 33 % des millénariaux et 32 % des X disent manquer d’assurance. En guise de comparaison, 31 % des Canadiens ont exprimé ce sentiment.

L’information provient du sondage de LIMRA intitulé 2024 Insurance Barometer Survey et porte sur les statistiques canadiennes de 2023. Ce sondage annuel de LIMRA vise le marché américain, mais contient occasionnellement des données sur le marché canadien, comme cela a été le cas dans son édition de 2024.

Ce ne sera pas le cas du 2025 Insurance Barometer Survey. « Nous ne réalisons pas annuellement le Canadian Barometer ni les études sur les Canadiens qui possèdent de l’assurance (Canadian ownership study). Nous mettrons à jour la Canadian ownership study en 2026 et le Canadian Barometer en 2028. Pour l’instant, les résultats canadiens de 2023 sont les plus récents », a révélé la porte-parole de LIMRA, Catherine Theroux, à la demande du Portail de l’assurance.

Mike Stocks estime néanmoins que ces données demeurent d’actualité. Selon lui, le baromètre de 2024 et d’autres récentes études de LIMRA ont révélé un important changement dans l’attitude des plus jeunes générations face à l’achat d’assurance. « Avant la COVID-19, les millénariaux étaient les moins susceptibles de vouloir interagir avec un conseiller financier. Ils sont désormais la cohorte la plus susceptible de vouloir parler à un conseiller pour obtenir des conseils », observe-t-il. 

En ce sens, M. Stocks a cité une donnée du baromètre de LIMRA selon laquelle 46 % des millénariaux recherchent de l’information en ligne, mais achètent en personne d’un agent d’assurance ou d’un autre professionnel de la finance.

Le vice-président et chef du marketing d’Empire Vie remarque aussi un trait psychologique de cette génération. Les millénariaux tendent à vouloir comprendre comment les choses fonctionnent et à poser la question « pourquoi », plus que les autres », dit-il. Ils veulent connaître la raison des recommandations. 

L’engouement des plus jeunes pour les conseils laisse entrevoir un marché en croissance pour les conseillers. Dans sa publication Le Quotidien du 21 février 2024, Statistique Canada a révélé que le poids démographique des millénariaux et de la génération Z augmente alors que celui des baby-boomers et de la génération X diminue. Pour la première fois, la génération des millénariaux comporte un plus grand nombre de personnes au sein de la population que la génération des baby-boomers, au 1er juillet 2023, a révélé Statistique Canada. 

Au 1er avril 2025, la population canadienne a atteint 41 548 787 personnes, selon Le Quotidien diffusé par Statistique Canada le 18 juin 2025.

Au rayon des bas prix 

Parce que le risque de mortalité est moins élevé en assurance temporaire, les assureurs en fixent habituellement le prix à un niveau inférieur à celui de l’assurance permanente. Mike Stocks invite les conseillers à miser sur cet argument pour séduire les plus jeunes générations. 

« Nous proposons une gamme de produits attrayante pour le marché de la protection familiale, à un excellent prix. Nous nous classons dans le top 3, 100 % du temps », soutient M. Stocks à l’endroit de l’assurance temporaire. 

« Notre processus de demande numérique, appelé Rapide & Complet, permet de traiter environ 62 % de nos demandes en 5 jours ou moins. Une fois soumise, la demande peut être automatiquement approuvée et émise en seulement 24 heures », ajoute-t-il en parlant des produits d’Empire Vie en général. 

Rejoindre la classe moyenne 

Mark Arruda

Vice-président adjoint, gestions des produits, chez Sun Life, Mark Arruda affirme de son côté rejoindre le marché de la classe moyenne surtout grâce à son réseau de conseillers exclusifs à Sun Life et ses réseaux directs. Il précise que les conseillers exclusifs tendent à se concentrer sur ce marché.

Les consommateurs peuvent en outre se procurer le produit Assurance-vie temporaire Go Sun Life en ligne. M. Arruda en a profité pour souligner un réseau de Sun Life qu’il a qualifié d’hybride, soit Prospr par Sun Life. Lancé en 2022, ce réseau permet aux clients d’accéder à des conseils ou de valider leurs choix de produits par téléphone ou par vidéoconférence. 

M. Arruda souligne aussi l’apport du réseau indépendant formé d’agents généraux, de comptes nationaux (distributeurs d’assurance des courtiers en valeurs mobilières) et des conseillers indépendants. « Ces canaux se concentrent généralement davantage sur les clients fortunés », ajoute-t-il. 

Assurer le revenu 

L’assurance temporaire est une question de protéger le revenu.
– Mark Arruda 

Chez Sun Life, Mark Arruda met de l’avant un argument en faveur de l’achat d’assurance temporaire sur lequel il a déjà écrit plusieurs articles. « L’assurance temporaire est une question de protéger le revenu. En cas de décès, le revenu cesse. On fait tout avec son revenu : acheter des biens, payer son prêt immobilier, financer les études de ses enfants, épargner pour sa retraite. Les gens font tout cela avec leurs revenus », rappelle M. Arruda.

Jim Ruta

Coach et président d’Advisorcraft et collaborateur régulier de la rubrique Coins des experts du Portail de l’assurance, Jim Ruta a diffusé un bulletin le 27 mai pour conscientiser les conseillers sur l’importance de présenter au client ce qu’il désire plutôt qu’un produit. 

Présentez vos conseils comme la concrétisation des attentes de vos prospects, écrit M. Ruta : 

  • On n’achète pas un plan financier complet ; on achète la tranquillité d’esprit en sachant que tout ira bien quoi qu’il arrive. 
  • On n’achète pas une assurance vie temporaire, mais une hypothèque annulée à son décès pour que ses proches puissent vivre sans payer de loyer. 

Mark Halpern

Pour sa part, le conseiller Mark Halpern a parlé du pouvoir caché de l’assurance temporaire, dans un bulletin de sa série The ONE Thing diffusé le 27 mai 2025. L’acheter revient selon lui à louer une assurance vie. Elle est abordable, simple et couvre une durée déterminée. 

« Son prix augmente à chaque renouvellement et peut être transformé en assurance vie permanente à tout moment sans examen médical », écrit-il. 

Dans un de ses exemples, M. Halpern parle de « protéger votre famille » : 

  • À 35 ans, David est père de deux enfants et possède une agence de marketing prospère. 
  • Il souscrit une assurance temporaire 20 ans d’un million de dollars (M$) à 52 $ par mois, pour assurer sa conjointe et ses enfants. 
  • En cas de sinistre, ses proches recevront un capital de 1 M$ non imposable pour compenser la perte de revenus. 
  • À 55 ans (âge auquel les primes passeront à 800 $ par mois), ses enfants seront grands et ses placements pourront couvrir les besoins de sa famille. Il n’aura peut-être plus besoin d’assurance temporaire et pourrais transformer son contrat en assurance permanente. 

Comme le disait Mark Halpern à son passage au Canada Sales Congress de 2019 à titre de conférencier : « Vos actifs peuvent aboutir à trois endroits : votre famille, le gouvernement ou un organisme de bienfaisance. Vous pouvez en choisir seulement deux. Lesquels choisissez-vous ? » 

Événement organisé par les Éditions du Journal de l’assurance inc., le Canada Sales Congress verra sa prochaine édition se tenir à Toronto, le 30 septembre 2025

Cet article est un Complément au magazine de l'édition de juin 2025 du Journal de l'assurance.