Une étude de l’assureur américain AIG pointe la polarisation des Américains quant à leur acceptation (ou leur rejet, c’est selon) des voitures autonomes. Ainsi, 41 % des répondants au sondage sont mal à l'aise avec l'idée de partager la route avec des véhicules sans conducteur, tandis que 42 % d’entre eux sont généralement d'accord.

L’un des obstacles majeurs à une acceptation plus généralisée demeure la sécurité des véhicules, 75 % des personnes interrogées se déclarant préoccupées par le fait que les véhicules sans conducteur et même les automobiles autonomes sont susceptibles d’être contrôlées à distance par des pirates informatiques. Ils sont également 67 % à s'inquiéter d'une violation de la sécurité qui pourrait exposer les données personnelles que le véhicule peut acquérir, telles que les informations sur les cartes de crédit, les déplacements des conducteurs et les connexions à Internet effectuées à partir du véhicule.

Les Américains partagés sur la sécurité

En matière de sécurité, plus d’un tiers des répondants (39 %) estime que les véhicules sans conducteur seront plus sécuritaires que ceux conduits par l’Homme, bien que 27 % estiment le contraire. Des résultats qui montrent des opinions assez également réparties chez les Américains quant aux avantages pour la sécurité des véhicules sans conducteur.

Du côté positif, les répondants ont mis en avant trois avantages concernant les véhicules sans conducteur, au premier rang desquels le fait qu’ils rendent les transports plus faciles et moins stressants (44 %), l’amélioration de la sécurité routière (42 %) et la diminution des coûts d'assurance (39 %).

« Le risque passe de l'Homme aux machines »

Dans l'ensemble, et à mesure que des véhicules partiellement ou totalement autonomes sont lancés sur la route, les répondants voient la responsabilité des accidents se déplacer des conducteurs individuels vers les fabricants d'automobiles et les développeurs de logiciels qui développent la technologie embarquée sur les véhicules.

« Au fur et à mesure que nous passons des fonctionnalités autonomes aux véhicules complètement sans conducteur, le risque ne disparaît pas, il passe de l'Homme aux machines, explique Lex Baugh, président, responsabilité et garanties financières chez AIG. Comprendre les perceptions du consommateur sur le risque lié à l’adoption des nouvelles technologies aidera l'industrie et les assureurs à comprendre où la responsabilité peut se poser demain. »

Besoin d'une assurance automobile

Dans le scénario où un véhicule entièrement sans conducteur percuterait un piéton, les répondants ont estimé que le constructeur automobile (50 %) et le fournisseur de logiciels (37 %) seraient les plus responsables. Fait intéressant, 23 % des répondants voient encore l'occupant du véhicule comme ayant une forme de responsabilité, alors que pour 19 % d’entre eux c’est le propriétaire du véhicule qui a une forme de responsabilité.

Aussi, Il n'est pas surprenant que 81 % des répondants pensent que les personnes qui achètent ou empruntent des véhicules entièrement sans conducteur doivent toujours avoir besoin d'une assurance automobile.

Des primes plus basses

Parallèlement, un tiers des répondants (35 %) estime que les systèmes d'assistance automatisés ou les véhicules sans conducteur devraient entraîner des primes d'assurance plus faibles pour le propriétaire du véhicule.

« Le besoin d'assurance automobile personnelle ne disparaîtra pas lorsque des voitures sans conducteur émergeront, explique Gaurav D. Garg, PDG de l’assurance personnel chez AIG. Bien que sans aucun doute, nous assistions à un changement de responsabilité dans certains scénarios, il est essentiel pour les assureurs de surveiller attentivement la tendance et d’aider leurs clients - consommateurs et entreprises – à se préparer. »