L’Institut Swiss Re révèle que, malgré des progrès considérables en matière de résilience des cultures au cours des dix dernières années, l’écart de protection continue de se creuser à l’échelle mondiale. Cette situation est exacerbée par l’inflation qui augmente les valeurs assurables et par la sophistication croissante de l’agriculture dans les marchés émergents. 

« Cela a accru à la fois la quantité et la valeur de ce qui doit être couvert, élargissant ainsi l’écart de protection », indique Swiss Re dans son plus récent rapport sigma, Resilience Index 2024: encouraging resilience gains, but more is needed

L’institut ajoute que son indice de résilience des cultures est actuellement évalué à 43 %. « Cela signifie qu’environ 57 % de la valeur assurable de la production agricole n’est pas protégée. L’écart de protection des cultures a diminué de 15 % par rapport à 2022, en grande partie grâce à l’Inde, sans lien avec des facteurs économiques. Si l’on exclut l’Inde, l’écart de protection a augmenté de 14 % d’une année sur l’autre. » 

Cela dit, une part croissante des récoltes mondiales est assurée, poursuit l’institut. « Globalement, les besoins en protection et l’offre disponible ont fortement augmenté depuis 2014, cette dernière ayant progressé à un rythme plus rapide en raison de l’augmentation de la pénétration de l’assurance et de programmes publics d’assurance plus généreux. Bien qu’il y ait plus à protéger, une part croissante de cette valeur est désormais assurée. » 

Swiss Re conclut en précisant que plus de 80 % des besoins mondiaux en protection des cultures se trouvent dans les marchés émergents, qui ont généralement une faible pénétration de l’assurance. « Certains grands marchés émergents de notre échantillon, tels que l’Indonésie, la Colombie et le Nigeria, ont une pénétration de l’assurance récolte presque négligeable, ce qui montre que des innovations et des améliorations, même modestes, pourraient considérablement renforcer la résilience. »