Le 9 décembre, DBRS Morningstar a déclaré s’attendre à ce que les tendances favorables qui ont cours depuis le début de la pandémie persistent en 2022, le bénéfice technique profitant d’une baisse de fréquence des sinistres automobiles et d’un contexte de tarification avantageux (Strong Underwriting and Investment Performance Driving Canadian P&C Insurer Profitability; Outlook Remains Supportive). 

« DBRS Morningstar prévoit que les résultats des assureurs de dommages canadiens resteront solides en 2022, en particulier grâce à une fréquence de sinistres automobiles inférieure à la moyenne attribuable aux mesures de distanciation sociale et de télétravail encore en vigueur, à un certain degré, pendant la majeure partie de l’année », explique Victor Adesanya, vice-président, assurances, de la société de notation.

Inondations en Colombie-Britannique 

Les résultats enregistrés par l’industrie des dommages dans les 21 derniers mois montrent le possible effet négatif que les inondations récentes en Colombie-Britannique pourraient avoir sur les bénéfices du quatrième trimestre de 2021, voire sur ceux du premier trimestre de 2022. DBRS ajoute que la rentabilité des assureurs de dommages dépendra également de la fréquence et de la gravité des événements météorologiques de 2022. Parallèlement, en assurance des entreprises, le marché devrait demeurer difficile, mais les conditions pourraient s’améliorer dans la deuxième moitié de 2022, « lorsque les forces de l’offre et de la demande commenceront à influer sur les prix ». 

Conduite automobile : activité en hausse 

En rétrospective, DBRS affirme que le redressement des marchés boursiers nord-américains a eu une incidence positive sur les résultats au troisième trimestre de 2021. Toutefois, le retrait des mesures de distanciation sociale et des restrictions imposées sur les déplacements pourrait faire augmenter la fréquence des sinistres automobiles, ce qui pourrait avoir une incidence sur les résultats à moyen terme. « La hausse de l’activité automobile observée depuis le début de 2020 n’est peut-être pas assez importante pour avoir un effet sur les résultats cette année, mais elle pourrait nuire aux résultats de 2022 », peut-on lire dans le rapport.

Dans l’ensemble, le bénéfice net de l’industrie, sans tenir compte de l’Insurance Corporation of British Columbia, a été de 6,5 milliards de dollars en 2020, contre 4,2 milliards en 2019. Ce résultat est attribuable au contexte de tarification et aux valorisations boursières positives. « L’année 2021 s’annonce encore meilleure, puisque le bénéfice net total des neuf premiers mois de 2021 (7,6 milliards de dollars) dépasse celui des neuf premiers mois de 2020 (3,2 milliards de dollars). »