Les vents de l’ouragan Michael, qui ont atteint des pointes de 155 milles à l’heure (soit près de 250 kilomètres à l’heure), sont les quatrièmes plus puissants enregistrés par un ouragan dans l’histoire des États-Unis. C’est ce qu’a révélé Aon dans son relevé hebdomadaire sur les catastrophes naturelles survenues aux quatre coins de la planète.
Le record appartient à un ouragan nommé Labor Day Hurricane, qui avait dévasté la Floride en 1935 le jour de la fête du Travail, d’où son nom, les tempêtes n’étant pas numérotées selon l’ordre alphabétique à cette époque. Ses vents avaient atteint 185 milles à l’heure, soit tout près de 300 kilomètres à l’heure.
Dans l’histoire plus récente, seuls les vents de l’ouragan Andrew, ayant aussi frappé la Floride en 1992, ont été plus violents que Michael, avec des pointes de 165 milles à l’heure, soit 265 kilomètres à l’heure.
Les assureurs seront plus touchés que d’ordinaire
Aon a aussi établi quelques prédictions concernant les dommages causés par Michel. Aon juge qu’il est trop tôt pour les chiffrer, mais l’entreprise dit s’attendre à ce qu’ils atteignent les milliards de dollars américains (G$ US).
D’ailleurs, les analystes d’Aon font la remarque que cet évènement sera couteux pour l’industrie. Comme la majorité des polices d’assurance couvrent les dommages par le vent, les assureurs devront sortir leur chéquier.
Différent d’Harvey et de Florence
Ce ne fut pas le cas pour les ouragans Harvey, survenu en 2017, et Florence, ayant touché les états de Caroline le mois dernier. La majorité des dommages avaient été causés par des inondations subséquentes au passage de ces tempêtes, non couvertes par les assureurs et relevant plutôt du National Flood Insurance Program.
Aon note aussi que les dommages causés aux infrastructures ainsi que des pannes d’électricité prolongées joueront un rôle dans le cas des protections couvrant l’interruption des affaires en assurance des entreprises. Le courtier en réassurance Guy Carpenter dénombre 1,5 million de personnes privées d’électricité à la suite du passage de Michael.
Selon la firme CoreLogic, la facture des assureurs oscillera entre 2 G$ et 4,5 G$ US. De ce chiffre, l’assurance des particuliers devrait représenter les deux tiers de la note, le reste étant pour l’assurance des entreprises. Quant à Karen Clark & Company, on parle de dommages économiques de l’ordre de 8 G$ US.