L’impact de la pandémie de COVID-19 sur les fusions et acquisitions au cours des six premiers mois de 2020 a été significatif, mais pas inattendu, estime la firme Willis Towers Watson. Des différences régionales dans la performance et le volume des transactions ont également été observées.

En se basant sur la performance du cours de l’action, les derniers résultats de la société de conseil et de courtage Willis Towers Watson’s Quarterly Deal Performance Monitor (QDPM), gérés en partenariat avec Cass Business School, montrent que l’Amérique du Nord a connu la plus forte baisse des performances des fusions et acquisitions. Au cours des six premiers mois de 2020, 137 transactions ont été conclues, comparativement à 188 pour la même période en 2019. Il s’agit du plus petit nombre de transactions nord-américaines sur une période de six mois depuis 2009.

En revanche, les acheteurs européens ont surpassé leur indice régional au début de 2020. C’est 80 transactions qui ont été effectuées sur cette période contre 68 à l’exercice correspondant en 2019. C’est également la première fois en deux ans que l’Europe enregistre trois trimestres consécutifs de performances positives. Pendant ce temps, les acquéreurs britanniques ont réalisé 15 transactions aux deux premiers trimestres de cette année. Une augmentation.

Alors qu’en Asie-Pacifique ce sont 82 transactions qui ont été achevées au premier semestre 2020, contre 95 au premier semestre de 2019. 

« L’activité mondiale de fusions et acquisitions a chuté à son plus bas niveau en plus d’une décennie à la suite de l’épidémie de COVID-19. La majeure partie de cette baisse étant imputable à l’Amérique du Nord. L’incertitude économique causée par la pandémie semble avoir eu un impact négatif beaucoup plus important sur la capacité des entreprises américaines à entamer et à mener à bien les négociations en matière de fusions et acquisitions », dit David Hunt, directeur principal, ressources humaines et avantages sociaux, fusions et acquisitions pour Willis Towers Watson.

Résultats supplémentaires en vrac

Les transactions prennent plus de temps. Le délai moyen pour conclure une transaction au cours des six premiers mois de 2020 a augmenté de 8 % par rapport à la même période en 2019. Il faut 156 jours comparativement aux 144 qui étaient en moyenne utilisés en 2019. Cette tendance devrait d’ailleurs perdurer, selon Willis Towers Watson.

Six mégatransactions évaluées à plus de 10 milliards de dollars (G$) ont été conclues au premier semestre de 2020, contre cinq au cours de la même période en 2019.

Les secteurs de l’énergie et de l’électricité, des soins de santé et des matériaux ont tous surperformé leurs indices respectifs au premier semestre 2020. Alors que les hautes technologies ont été les plus durement touchées lors de l’épidémie de COVID-19.

Les transactions transfrontalières et transrégionales ont toutes deux surperformé leurs indices au premier semestre 2020, tandis que les transactions domestiques ont connu des difficultés avec une sous-performance.